La pollution minière au Lualaba fait l’objet d’un contrôle gouvernemental
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Par N.T.
Le Lualaba, au Sud-est de la RDC, frontalier de la Zambie et de l’Angola, est certainement la province la plus riche en minerais exploités actuellement dans ce pays. Cette province regorge d’importantes réserves de cobalt et de cuivre et de tant d’autres minerais exploités à souhait par des entreprises étrangères, notamment des entreprises chinoises.
Face à cette situation, le gouvernement de la RDC a dépêché depuis vendredi au Lualaba la ministre d’Etat en charge de l’Environnèrent et du développement durable, Eve Bazaiba Masudi. A son arrivée à Kolwezi, capitale du Lualaba, la ministre a déclaré à la presse que l’objet de sa mission est d’effectuer le contrôle financier des pollutions auprès des entreprises minières de cette province.
» Nous sommes dans cette province du Lualaba pour un contrôle financier des pollutions auprès des entreprises minières et pour obtenir des données statistiques du programme d’un milliard d’arbres que le Chef de l’Etat, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait lancé en 2019 pour lutter contre le réchauffement climatique « , a-t-elle déclaré. Les populations du Lualaba sont souvent victimes des effets néfastes des pollutions des rivières provoquées par les activités des entreprises minières.
En 2022, les habitants du village Kambobwa dans la province du Lualaba ont réclamé leur délocalisation suite à la pollution des eaux des rivières Kambobwa et Kakanda. Cette situation a été décriée par l’association socio-culturelle » Lwanzo Lwamikuba « , une organisation des peuples autochtones. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été le décès de deux personnes, à savoir une femme enceinte, qui a succombé après s’être lavée avec l’eau de la rivière Kambobwa et un homme qui est mort après avoir bu l’eau de la même rivière. Le chef de cellule Kambobwa s’est plaint également du non-respect de l’engagement pris par l’entreprise minière Tenke Fungurume Mining (TFM) de prendre en charge les soins médicaux des enfants qui souffraient des maladies dues à la pollution de cette rivière.
D’après le chef de cellule Kambobwa, cette situation ne date pas d’aujourd’hui. Toutes les autorités ont déjà étés saisies. TFM leur avait fait la promesse de faire recours à un médecin spécialiste qui leur avait dit que la maladie prendra fin dans 28 jours.
Le village est connu pour ses fabuleuses richesses minières exploitées par des entreprises telles que TFM. Pourtant, 90% de la population vivent avec moins d’un demi-dollar par jour. D’autres n’ont pas accès à l’eau potable ni à l’électricité, encore moins aux soins de santé de qualité. Et comme si la pauvreté ne suffisait pas, ces populations doivent vivre dans un environnement pollué et contaminé par les entreprises minières qui exploitent leurs richesses minières.