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Commerce frontalier entre la RDC et le Burundi: le projet PFCIGL présenté aux autorités du Sud et Nord-Kivu

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Commerce frontalier entre la RDC et le Burundi: le projet PFCIGL présenté aux autorités du Sud et Nord-Kivu

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Par Thony Kambila

Conçu pour l’amélioration du commerce transfrontalier entre la République démocratique du Congo et le Burundi, le Projet de Facilitation du Commerce et Intégration dans la Région des Grands Lacs (PFCIGL), a été présenté officiellement le 23 juin 2023 au Gouverneur du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje, par l’envoyé spécial du Ministre du Commerce extérieur, Me Jérémie Kalala, qui a également procédé à la présentation de l’équipe de mise en œuvre du projet.

Prenant la parole au cours de l’audience, le Conseiller du ministre, Me Kalala, a indiqué que cette initiative mènera à des améliorations matérielles et logistiques au niveau des frontières, des installations avec des réformes des politiques et des procédures ainsi que des opérations de renforcement des capacités.  » Il est ainsi prévu de financer la construction des postes frontaliers, des ports, des marchés et réhabilitation des artères et pont aux frontières. Il contribuera au développement de marchés régionaux à proximité des postes frontières et au déploiement d’infrastructures permettant de gérer le flux grandissant de biens, de services et de personnes « , a-t-il expliqué.

Le Coordonnateur du Projet, M. Thierry Kayembe a, pour sa part, présenté les objectifs et quelques activités phare, prévus dans le cadre de ce projet pour la facilitation du commerce et l’intégration régionale. Pour lui, le PFCIGL est particulièrement important pour le Sud -Kivu, afin de faire face aux grands défis économiques, politique et sécuritaire en vue.

La région est appelée aujourd’hui à mettre en œuvre le Régime Commercial Simplifié (RECOS) et par l’intégration de la RDC dans différentes organisations régionales, il y a la ZLECAF qui se pointe aussi à l’Horizon.  » Voilà pourquoi, il est important de pourvoir soutenir et faciliter le commerce transfrontalier « , a-t-il insisté.

Un projet attendu par la population

De son côté, le Gouverneur du Sud-Kivu a indiqué que le projet PFCIGL arrivait à point nommé parce que très attendu par la population en ce moment où le Gouvernement congolais prend à bras le corps le développement de la Province du Sud- Kivu.  » Nous avons là un projet très attendu par la population en ce moment où le Gouvernement congolais prend à bras le corps le développement de la Province du Sud Kivu. Nous sommes très satisfaits pour sa mise en vigueur effective dans notre province « , a-t-il dit en promettant son accompagnement total pour l’atteinte des objectifs dudit Projet qui entre également dans la vision du Chef de l’Etat.

Renforcement des capacités des agents

Faut-il noter que selon la Fiche de ce projet, un volet prévoit également de renforcer les capacités des agents aux frontières pour assurer la délivrance de services efficaces et de qualité. Les améliorations apportées aux infrastructures frontalières iront de pair avec une gestion et une gouvernance des frontières optimisées et le déploiement d’agents mieux formés.

Ce sont là des aspects essentiels pour les petits commerçants, et notamment pour les femmes, souvent victimes de harcèlement et de violences physiques, sans parler de l’extorsion de pots-de-vin. Il faut également dire que dans la région des Grands Lacs, en Afrique, près de 80 000 commerçants et leurs familles dépendent des échanges transfrontaliers pour survivre, selon la Banque mondiale.

Après l’étape du Sud-Kivu, le PFCIGL a été également présenté officiellement aux autorités locales de la province du Nord -Kivu. Il sied de rappeler que L’objectif de Développement de ce projet est de faciliter le commerce transfrontalier en augmentant la capacité de commerce et de l’agriculture par l’amélioration des Infrastructures, en renforçant le lien entre le petit commerçant transfrontalier et le producteur rural par l’amélioration des pistes d’accès, la construction des centres de collecte et la conformité aux normes et à la certification par la transformation des produits à l’exportation tout en veillant à réduire les coûts rencontrés par les commerçants, en particulier les petits commerçants et les femmes, à des endroits ciblés aux zones frontalières.