Tuerie des 41 élèves en Ouganda : des pourparlers recommandés
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Par Marcel Tshishiku
Les belligérants impliqués dans le climat d’insécurité prévalant dans la sous-région des Grands Lacs africains sont appelés à s’asseoir autour d’une même table pour trouver » une solution négociée » aux affrontements qui font des victimes en Ouganda et en RD Congo. L’appel est lancé par le père Sunday Augustine Masereka, responsable du bureau de communication du diocèse ougandais de Kasese, tout près du lieu de l’attaque, lors d’un entretien avec les responsables de la newsletter du Vatican publiée mercredi 21 juin, vers 22 heures de Kinshasa.
» Ce qu’il faut, c’est une solution négociée, car les habitants continuent de mourir et les combats ne résolvent rien. Au contraire, les pourparlers de paix rassemblent les différents groupes pour qu’ils parlent, partagent et se mettent d’accord. Car, sans cela, les gens continueront à mourir « , a insisté le prêtre.
Le père Sunday Augustine Masereka a, d’entrée de jeu, rappelé l’attaque terroriste perpétré la nuit du 16 au 17 juin dans une école secondaire de l’Ouest de l’Ouganda et ayant causé au moins 41 morts, pour la plupart des élèves ainsi qu’un nombre indéterminé de jeunes enlevés, auxquels s’ajoutent huit personnes grièvement blessées, après avoir subi des brûlures lorsque les rebelles ont mis le feu au bâtiment.
Les ADF pointés du doigt
Selon la source, la police ougandaise a imputé le massacre aux militants des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe basé dans l’Est de la République Démocratique du Congo, qui a prêté serment d’allégeance à l’État islamique.
» La raison de cette attaque est la riposte des rebelles ougandais contre les Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) qui les chassent du Congo Démocratique pour aider les soldats et le Gouvernement de ce pays à combattre les miliciens, alors qu’ils s’entraînent en RDC pour combattre l’Ouganda « , poursuit la source, ajoutant que les ADF ont perpétré d’innombrables attaques et meurtres ces dernières années, tant en Ouganda que dans l’Est de la RD Congo et que les églises et les prêtres ont également été pris pour cible.
Une guerre oubliée !
Interrogé sur le soutien international dans la région, le prêtre ougandais a répondu qu’il y a des forces de l’ONU dans l’Est de la RDC, mais que le sentiment général est que ces forces sont largement inefficaces.
» Selon les Congolais, elles ne font pas grand-chose et de nombreuses personnes sont déplacées au Congo. Ils souffrent beaucoup au Congo et même des prêtres sont tués. Il y a un grand besoin d’aide, mais ceux qui sont sur place n’aident pas beaucoup. C’est pourquoi les Congolais ne sont pas très à l’aise avec les Nations Unies « , a encore expliqué le prêtre. Et de conclure : » Tout le monde a intérêt à s’impliquer par la prière dans le drame que vivent les deux pays africains, tout comme l’Église doit s’impliquer. Les médias ont le rôle de soulever dans la question de cette guerre oubliée, car des gens continuent de mourir au Congo. «