Par Carroll Madiya

La Coordination en charge de la jeunesse, lutte contre les violences sexuelle et traite des personnes a organisé, le Mercredi 2 Juin à l’hôtel Memling de Kinshasa, une journée de sensibilisation sur les violences basées sur le genre (VBG) et la traite des personnes dans le secteur sportif en République Démocratique du Congo. Organisée en partenariat avec l’USAID et l’OIM, cette journée de sensibilisation s’inscrit dans le cadre de la campagne Carton rouge contre les abus sexuels en milieu sportif dont l’objectif fondamental est d’utiliser la capacité de mobilisation du sport et de la culture pour combler le gouffre entre les hommes et les femmes afin d’atteindre l’objectif de l’ODD qui consiste à combler cet écart.

Renforcer la prévention contre des actes de traite combinés aux violences sexuelles ; renforcer principalement pour les deux problématiques les connaissances en matière des lois ; et échanger avec les dirigeants des clubs sur les innovations et expériences d’autres pays en la matière, ont été les objectifs poursuivi par la dite journée de sensibilisation. Prenant la parole , la Conseillère Spéciale du Chef de l’État en matière de Jeunesse et Lutte contre les violences faites à la femme, Chantal Yelu Mulop, a indiqué que cette journée de sensibilisation a été organisé en vue de partager les informations , avec tous les participants , aux fins de les outiller sur les valeurs que requiert la campagne Carton rouge contre les abus sexuels en milieu sportif. Elle a exprimé sa joie d’avoir échanger avec les responsables des clubs sportifs sur le sujet.

Selon Chantal Mulop, dans plusieurs sessions de formation sur la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre, très peu d’acteurs sportifs ont été touchés par cette formation.

Pourtant, au sein des milieux sportifs, il s’y vit des abus de tout genre, dont les victimes n’osent parler, par peur de représailles, par honte au sein de la communauté, voir même par tabou pour certains, a-t-elle expliqué en insistant sur le fait que les abus sexuels ont un impact négatif dans la vie des personnes. Ils touchent à la fois l’esprit, le mental voir même la mémoire de l’individu.

 » Il me paraît impérieux d’éveiller la conscience de tous les participants pour travailler en synergie afin de barrer la route à toute corruption des bonnes mœurs au sein de nos communautés respectives » a insisté Chantal Mulop.

Et d’ajouter:

 » Il faudrait que toute la communauté se lève et lutte efficacement contre toutes les formes de violences sexuelles et celle basées sur le genre, si nous voulons offrir à nos enfants, filles et garçons évoluant dans le secteur sportif, un parcours serein et épanouissement dans ce qu’ils entreprennent ».
Des avancées saluées

De son côté, le Président, Directeur Général du Réseau de la Renaissance Africaine et de la Diaspora (ARDN), M. Djibril Diallo a précisé que la RD Congo a été choisie dans le cadre de cette campagne pour ses actions entreprises sur le genre.
Il a félicité les avancées de la RDC sur les questions liées à l’équilibre du genre : le gouvernement qui compte aujourd’hui 27% des femmes et d’autres progrès.

Djibril Diallo a surtout félicité le Chef de l’Etat, qui a pris un certains nombre d’initiatives, concernant non seulement la RDC, mais aussi l’Afrique en tant que Président en exercice de l’Union Africaine, a-t-il précisé.

En effet, la RDC a toujours été préoccupée par la condition de la jeunesse et surtout de l’enfant en tant que renouvellement de l’être et de la vie en raison de sa vulnérabilité ; de sa dépendance ; et de son manque de maturité physique, intellectuelle et émotionnelle. Elle considère la traite, le Harcèlement et les violences y liées dont les abus sexuels, l’exploitation sexuelle, (EAS), la discrimination à l’égard des jeunes et surtout des jeunes filles évoluant en milieu sportif comme l’une des formes les plus flagrantes de discrimination et un obstacle majeur à la réalisation des droits humains fondamentaux par le sport.

En ce qui concerne le Président Tshisekedi, ce dernier a imprimé dans le pays le leadership en matière de lutte contre les violences faites à la femme et à la jeune fille à travers la mise en œuvre des programmes tels que la campagne Tolérance zéro, la mise en place du mécanisme de Justice transitionnelle, l’adoption de la déclaration de Kinshasa issue du sommet des chefs d’Etats membres de l’union Africaine sur la masculinité positive ainsi que la mise en œuvre de l’addendum au communiqué conjoint.

Pour rappel la campagne carton rouge à la discrimination et aux violences à l’égard des femmes et des filles a été lancé le Mardi 31 mai 2022 à Kinshasa. C’est une initiative du Réseau de la Renaissance africaine et de la diaspora (ARDN) en collaboration avec les Nations Unies.