Sécurité alimentaire en RDC : les Voies de communication restent déterminantes
Partager
Par MKM
Les débats intervenus lors du passage du Ministre en charge de l’Agriculture au Sénat ont entraîné des discussions en dehors de l’hémicycle. Sa recommandation de voir chaque sénateur acquérir un toit et un champ dans son milieu d’origine, a suscité divers commentaires. Sans oublier l’autre démarche défendue lors d’un Conseil des Ministres, relative à l’évacuation et au ramassage des produits agricoles à travers la RDC disposant de 80 millions ha de terres arables dont 10% seulement mis en valeur contre 40 millions ha irrigables.
Si nombreux encouragent cette idée, en exhortant ceux des Parlementaires du second degré qui n’en possèdent pas de passer à l’action, et l’autre catégorie à faire encore mieux. Presque tous trouvent que les voies de communication ne sont pas bien à leur place dans cette démarche voulue pour lutter contre l’insécurité alimentaire. Un peu partout à travers le pays, les voies d’accès à ces espaces destinés à l’exploitation agricole ne sont pas logés à la bonne enseigne. Les routes dans les milieux urbains sont en presque réhabilitation continuelle. Et la situation se complique quand il faut se déplacer dans les hinterlands, les routes en terre rendent la tâche compliquée à certains véhicules que tout le monde voulant trouver son compte par le biais de l’agriculture n’a pas malheureusement.
Les cours d’eau sont, pour la plupart, en état d’inexploitation. Alors qu’ils peuvent bien faciliter la tâche à l’interconnectivité, le transport des denrées alimentaires et d’autres tâches salutaires contre l’insécurité alimentaire , qu’on tient à répugner à milles lieues. Les voies ferrées dont l’importance a été reconnue par les colonisateurs , à travers la fameuse expression de Henry Morton Stanley » sans le chemin de fer,le Congo ne vaut un penny », font l’ombre d’ elle-même. Les pistes d’ atterrissage laissées par de nombreux missionnaires peuvent être aussi utiles à plusieurs endroits cachés dans des forêts.Il en est aussi des installations aéroportuaires construites sous le défunt Maréchal Mobutu Sese Seko dans l’ex Province de l’Equateur.
Des villes comme Ilebo, au Kasaï, Kindu au Maniema, Kalemie au Tanganyika, Ngandajika et Muene-Ditu au Kabinda voire Kamina dans le Haut -Lomami étaient facilement joignables par n’importe quelle bourse pour des activités rentables à travers le commerce des produits agricoles ou ceux de pêche. L’huile de palme, le riz, arachides, haricots, maïs atteignaient divers consommateurs à travers le pays. Là, la SNCC qui avait fait fusion avec plusieurs sociétés du secteur, et l’ ONATRA , rendaient bonne affaire.
Des gens quittaient l’espace Kasaï avec les produits tissés sur base de rotin pour les écouler à Kinshasa, tandis que d’autres prenaient la route de Kasumbalesa . L’huile de palme produite à Mampangu à Ilebo atteignait facilement Lubumbashi jusqu’à prendre la route de Beni – Butembo, la denrée rarissime dans cet espace du Grand Nord, nanti d’autres vivres qui étaient ramenés. Les fretins, ndakala , et autres poissons de Kalemie sans oublier d’autres produits Kambele-Lembe laissaient l’impression d’être obtenus à Mbujimayi, Kananga, Lubumbashi alors qu’ils venaient de Kalemie. Plusieurs marchés du pays étaient également ravitaillés par les célèbres Bitoyo,les particuliers poissons séchés de l’ex Katanga en provenance de Bukama. Des personnes sont devenues célèbres et riches en commercialisant ces produits issus des terres et eaux du pays.
La SNCC et l’ONATRA tentent de se remettre, après avoir été sabotées au profit de certains transporteurs des véhicules d’usage routier.
Un effort du côté des voies des communications s’ avère indispensable pour accompagner la volonté voulue de redynamiser l’agriculture et la pêche en RDC. La négligence des Rd Congolais est aussi à déplorer. Les plantes d’ ananas sur la route de Matadi se réduisent de plus en plus, pendant que du côté N’djili Brasserie , ce sont les habitations qui prennent la place de ces fruits. Les exploitations forestières , à partir de Manterne jusqu’au Mayombe dans le Bas- Fleuve, font face à l’occupation anarchique.Le chemin de fer dans la contrée souffre d’ un redémarrage pendant que le tronçon routier renferme de nids de poules.Un véritable grenier agricole réduit de plus en plus à un niveau de faible rentabilité.
La transparence recommandée en faveur de toute initiative de soutien à l’endroit de l’exploitation agricole. Laurent Désiré Kabila a essayé sans résultat encourageant après sa mort. Alors c’était des étendues des champs de maïs, haricots, patates douces, légumes et autres fruits. On pouvait récolter les feuilles de manioc à perte de vue sur le terrain sous gestion du Ministère de reconstruction, qui a aussi disparu par après. Et ceux qui ont bénéficié des subsides introuvables, un peu comme à l’époque de la zaïrinisation.
Grande précaution, au regard du champ ouvert par le Parlement avec la signature de six projets de Lois sur le financement et la valorisation de l’entrepreneuriat agricole.
(Article revu et corrigé)