La grève des transporteurs privés à Kinshasa a mis à nu les failles de la société TRANSCO
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Par Bamporiki
La grève observée le lundi 5 juin par les transporteurs privés pour protester contre les tracasseries policières et administratives a paralysé plusieurs activités à Kinshasa, démontrant ainsi la vulnérabilité de l’Etat congolais dans le secteur du transport en commun. Comme on pouvait s’y attendre, tous les arrêts des bus des 24 communes de la capitale étaient désertés par les taxis et taxis-bus dès les premières heures de cette journée, au grand dam des usagers kinois !
Après de longues heures d’attente, des foules entières s’emportaient sans savoir à qui elles pouvaient s’adresser afin d’obtenir des réponses à leurs préoccupations. Les Kinois, qui avaient encore de l’énergie ont résolu de faire la marche sur de longues distances pour atteindre leurs lieux de travail ou d’autres destinations.
Devant l’impossibilité de trouver des moyens de locomotion pour aller vaquer à leurs occupations habituelles, plusieurs Kinois se sont résolus de rentrer à leurs domiciles, sans cacher leur colère et déception. Les bus de l’entreprise publique « TRANSCO » (Transports du Congo) mis en circulation ce jour-là sur différentes lignes de la capitale n’ont pas réussi à palier à l’absence des exploitants privés.
Sur certaines lignes, les bus TRANSCO sont même restés rares, alors que les arrêts étaient noirs de monde attendant un moyen de transport. Face à cette situation, plusieurs Kinois se sont montrés très critiques à l’endroit de la société TRANSCO dont la gestion du charroi mis à sa disposition par le Gouvernement central laisse à désirer. Dans les analyses, certains observateurs sont allés jusqu’à souhaiter une restructuration de la société TRANSCO, en vue de la rendre plus efficace et à même de répondre aux besoins de la population.