Après un lundi sans transport en commun: les chauffeurs des taxis et taxis-bus de la capitale mettent fin à leur grève
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Par Thony Kambila
Les chauffeurs de taxis, taxis-bus et bus privés ont décidé de mettre fin à leur grève décrétée à Kinshasa, capitale de la RD Congo pour une durée de 3 jours soit du lundi 05 au mercredi 07 juin pour dire non aux tracasseries. Cette décision a été prise après une réunion, lundi dernier, avec notamment le ministre national de l’Intérieur, Peter Kazadi, des responsables de la Police, le ministre provincial des Transports, ainsi que l’association des chauffeurs.
S’exprimant à la Radio Okapi, le vice-président de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO), Jean Mutombo a précisé que la grève était effectivement levée sur l’étendue de la capitale congolaise. » La grève est levée effectivement, la grève est levée, les ASBL qui étaient auteures de la grève, ont été instruites à lever cette grève-là « , a-t-il déclaré.
La situation s’est normalisée
La précision donnée par le vice-président de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) a fait que la situation de transport en commun redevienne à la normale dans la matinée d’hier mardi 06 juin 2023 où plusieurs exploitants ont mis en circulation leurs véhicules permettant ainsi à la population kinoise de se déplacer pour vaquer librement à ses occupations.
Hésitants encore, certains de ces exploitants ont préféré ne pas mettre en route leurs véhicules de peur des représailles de la part de certains individus, non autrement identifiés qui ont toujours profité de pareilles occasions pour accomplir leur salle besogne celle de caillasser tout véhicule de transport en commun en circulation. Concernant les tracasseries et les arrestations arbitraires, cause principale de cette grève des automobilistes, il s’observe une sorte de trêve de la part des policiers et autres agents de l’ordre et de sécurité et d’autres services après l’appel de l’autorité urbaine les invitant à suspendre pendant un délai, tout contrôle des véhicules.
Responsabilités partagées
Il est nécessaire de préciser que c’est la Police de circulation routière (PCR) qui est le principal service chargé d’assurer le contrôle des véhicules à travers la ville de Kinshasa. Le service des transports de la ville est là pour vérifier les documents relatifs à certaines taxes et impôts comme l’autorisation de transport. Mais ce qui inquiète c’est quand plusieurs unités de la police, principalement la Police des Polices (PP) ou encore le groupe appelé communément » Ujana » s’improvisent également dans ce secteur. Qu’il s’agisse des services reconnus ou les autres, tous amassent beaucoup d’argent auprès des automobilistes. Parfois les amendes vont jusqu’à 250.000 Fc (Plus de 100 Usd) et généralement, l’argent récolté est destiné aux proches des agents sans aucune quittance en contrepartie et non dans les caisses de l’Etat.
Il faut également reconnaître que beaucoup de chauffeurs kinois font preuve de l’incivisme routier. Beaucoup d’entre-eux travaillent sans aucun respect du code de la route, chose qui est à la base des embouteillages monstres à travers les différentes artères de la capitale. Certains ne disposent même pas des documents de bord et à cela s’ajoute la majoration de prix de transport et le phénomène Demi-terrain. Les services de l’hôtel de ville de Kinshasa sont appelés à tout faire pour remettre de l’ordre dans ce secteur vital car les responsabilités sont partagées.
Il sied de rappeler que les activités socio-économiques ont été paralysées dans la ville de Kinshasa, le mardi 05 juin 2023 suite à un arrêt de travail initié par les chauffeurs de taxis, taxis-bus et bus privés pour dire non aux tracasseries. Les kinoises et kinois qui ont pris le risque de sortir de chez eux le lundi dernier étaient donc obligés de parcourir des longues distances à pied ou se déplacer à bord de taxis motos dont le prix exorbitant de la course variait selon la distance(5000 à 7000 FC).