Par Asiyeshindwa

Le député national Daniel Nsafu Butshiemuni est appelé à se présenter ce lundi 5 juin devant la commission spéciale et temporaire mise en place par l’Assemblée nationale pour être auditionné. La nouvelle a été annoncée par le communiqué officiel N°001/P/CST/2023, mis à la disposition de la presse et signé par la vice-présidente de ladite commission, la députée nationale Scolastique Mahindo Elombote.

 » Le Bureau de la commission spéciale et temporaire chargée d’auditionner l’Honorable NsafuButshiemuni Daniel convie ce dernier à prendre part à ses travaux, le lundi 5 juin à 11 heures précises, dans la salle des Banquets du Palais du peuple.Vu l’importance des matières à l’ordre du jour, sa présence est impérative « , indique le communiqué.

Lors de sa séance plénière du lundi 29 mai, l’Assemblée nationale a procédé à la mise en place d’une commission spéciale et temporaire chargée d’auditionner le député Daniel Nsafu sur des propos incitant à la  » haine tribale « . La Représentation nationale s’est ainsi prononcée suite à la motion soulevée par le député Albert David Mukeba et approuvée par la grande majorité des députés présents à la plénière.

En date du 20 mai dernier, après la marche d’une frange de l’opposition politique congolaise chapeautée par Moïse Katumbi, Delly Sesanga, Martin Fayulu et Augustin Matata, le député national Daniel Nsafu et le député provincial Mike Mukebayi sont passés sur une chaîne de télévision de Kinshasa pour commenter le déroulement cette manifestation. Ils se sont permis de tenir des propos que certains ont jugés, à raison, incitant à la haine tribale.

Un jour après, Mike Mukebayi a été arrêté et transféré à la prison centrale de Makala. Le député Daniel Nsafu, quant à lui, reste introuvable jusqu’à ce jour.

L’opinion se rappellera que, c’est la deuxième fois que Nsafu Butshiemuni est au centre d’un débat à l’Assemblée nationale. La première fois, une vidéo devenue virale dans les réseaux sociaux montre le parlementaire  » menacer des gens, insulter des femmes publiquement  » dans un quartier de la capitale rd congolaise.

Plusieurs députés nationaux ont fustigé les propos de leurs collègues et ont appelé à l’entendre dans une commission spéciale. Mais, cette démarche a été finalement étouffée.