Les conditions de détention des femmes au centre d’un atelier
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Par Tantia Sakata
La salle d’amphithéâtre de l’INAFORJ a servi de cadre, hier jeudi 18 mai, à l’ouverture de l’atelier sur l’étude sensible aux conditions carcérales des femmes et de l’étude pour le développement de référentiel des métiers de l’administration pénitentiaire en République démocratique du Congo.
Cette activité de deux jours, soit du 18 au 19 mai 2023, a été lancée par le Secrétaire Général du ministère de la Justice et Garde des Sceaux, King Boboto bo Lololimba.
Ce dernier a appelé les participants à l’assiduité, étant donné qu’ils auront à présenter un document de référence en fonction de ces études menées par deux experts recrutés dans le cadre de la réforme de la justice en RDC. Il a indiqué que la première étude parle de l’intégration du genre dans la politique pénitentiaire du pays, et la deuxième évoque le référentiel des métiers de l’administration pénitentiaire en RDC. « La RDC se lance dans la voie de l’humanisation des conditions carcérales. Question de permettre également aux établissements pénitentiaires de fonctionner selon des standards internationaux », a souligné le Secrétaire Général.
Pour sa part, le chef d’équipe Régisseur de l’Assistance technique du PARJ2, Justin Mushagalusa a affirmé « qu’il y a nécessité d’accompagner la réforme de l’administration pénitentiaire, et l’amélioration des conditions de détention dans les établissements pénitentiaires parait évidente ».
Cette nécessité, a-t-il poursuivi, est d’autant plus accrue par les insuffisances constatées dans la structuration actuelle et la gestion des ressources humaines de l’administration pénitentiaire. « Elle est aussi accrue par les inégalités constatées dans le traitement des femmes et des hommes détenus dans les établissements pénitentiaires », a souligné Mushagalusa.
S’agissant de la directrice ad intérim des Services pénitentiaires, Eden Kizir, les deux experts consultants ont réalisé leurs études sur base des descentes sur terrain dans les établissements pénitentiaires de Kinshasa (Makala et Ndolo), Bunia, Mbandaka et Tshikapa. » C’était pour observer les conditions de détention des femmes et les conditions de travail du personnel pénitentiaire », a-t-elle indiqué.
Face à la presse, l’expert Yannick Royer qui a basé son étude sur le genre sensible au sein de l’administration pénitentiaire en RDC, a observé les manières de travailler du personnel féminin, avant de faire des propositions pour l’amélioration de leurs conditions de travail.
Par rapport à la dimension de la RDC, il a reconnu qu’il y a des multiples défis à relever qui nécessitent un point de départ. » L’objectif de cette étude est justement d’engager ce point de départ, à travers une réflexion afin de s’inscrire dans la durée pour faire évoluer l’ensemble des établissements pénitentiaires du pays », a affirmé l’expert français Royer.
En ce qui concerne l’expert Meda Bob Zié Wilfried, son étude consistait à développer un référentiel des métiers pour l’administration pénitentiaire en RDC. Il s’agissait de répertorier tous les postes d’emploi dans l’administration pénitentiaire, de définir les activités pour chaque poste et les compétences qu’il faut, y compris les matériels nécessaires à utiliser pour tenir ce poste. Pour rappel, Le Deuxième programme d’Appui à la réforme de la Justice (PARJ2) est un projet financé par l’Union européenne dont l’objectif global est de renforcer l’Etat de droit et promouvoir la démocratie en République Démocratique du Congo. Cette activité s’inscrit dans la mise en œuvre du deuxième programme d’appui à la réforme de la Justice (PARJ 2), issu du cadre de coopération entre la République Démocratique du Congo et l’Union européenne.