Insécurité dans le Nord de la RD Congo: les terroristes Mbororo opèrent comme le M23 à Ango
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Selon des acteurs de la société civile en provenance du Bas-Uele, ces étrangers venus du Niger, Soudan, Tchad… tuent, pillent et déportent les populations locales pour créer le vide et occuper leurs terres
Par Marcel Tshishiku
Le climat d’insécurité prévalant dans les contrées situées dans le Nord du territoire national de la République démocratique du Congo constitue aux yeux des observateurs une crise séculaire dont, cependant, l’opinion parle de moins en moins.
Selon des acteurs de la société civile en provenance de la province du Bas-Uélé, cette situation macabre est entretenue par les terroristes Mbororo partis du Niger, Soudan, Tchad… qui ont envahi le territoire rd congolais avec l’étiquette d’éleveurs et dans le but avoué de la recherche de pâturage pour leur bétail.
Lors de leur séjour dans la ville de Kinshasa, ces acteurs ont affirmé que les terroristes Mbororo ont kidnappé, il y a une semaine, 26 personnes, dont 7 jeunes filles, dans la localité de Banda à Ango, un territoire de la province du Bas-Uele. Ils ont amené leurs victimes vers une destination, sans laisser des traces.
» Ils se comportent comme les éléments du M23, un groupe armé qui sème la mort et la désolation dans l’Est de la RDC avec le soutien de Paul Kagame, Président du Rwanda. A leur arrivée en RD Congo, ils se présentent comme des éleveurs à la recherche de pâturage, mais, en pratique, ce sont des occupants qui sèment la terreur en vue d’exterminer les populations autochtones dans les localités d’Ango, notamment Poko, Bondo et Ango « , a signalé la source, ajoutant que ces envahisseurs disposent d’une branche armée dénommée » LRA « .
Et de poursuivre : » Dans la brousse, ils vivent ensemble et commettent leurs exactions. Mais en ville, ils se présentent comme des citoyens respectueux des droits humains et non violents, alors que tout le monde sait qu’ils opèrent en complicité avec certains chefs traditionnels avec qui ils ont tissé des liens familiaux, pour avoir pris les filles de ces derniers en mariage « .
Pour mettre fin à ce climat malsain, les acteurs de la société civile du Bas-Uélé appellent le Gouvernement dirigé par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde à mobiliser.