Kongo Central/Prison du Camp Molayi de Matadi: 16 détenus bénéficient de la grâce présidentielle
Partager
Par Dieudonné Muaka Dimbi
Les installations de la prison centrale de Matadi, au Camp Molayi, ont connu, en début de cette semaine, une ambiance inhabituelle marquée par la libération de 16 détenus parmi lesquels 14 hommes et 2 femmes, après avoir bénéficié d’une mesure collective de grâce assortie de l’ordonnance présidentielle du 27 décembre dernier.
C’est le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Matadi, dépêché pour la circonstance par sa hiérarchie, qui a officiellement procédé à la libération de ces prisonniers dont le processus a pris plus ou moins un trimestre.
L’occasion faisant le larron, le procureur de la République qui a personnellement présidé cette cérémonie attendue avec beaucoup de patience par les heureux bénéficiaires et laquelle s’est en effet déroulée en présence de quelques magistrats de son office, n’a pas cependant mis sa langue en poche en mettant sévèrement en garde tous ceux des bénéficiaires de cette grâce présidentielle qui récidiveraient en commettant d’autres infractions punissables par la loi, qu’il n’hésitera pas à les faire retourner en prison sans autre forme de procès.
A cet effet, il les a tous invités à afficher désormais un comportement à la fois digne et exemplaire et surtout à être les porte-paroles auprès d’autres compatriotes congolais qui ont toujours violé les lois du pays en leur disant que la prison demeure un lieu aride caractérisé par une souffrance qui ne dit son nom.
A noter qu’après avoir procédé à l’appel nominal des prisonniers libérés, le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Matadi a remis à chacun d’eux sa fiche de libération doublée d’une enveloppe contenant l’argent de transport en vue de leur faciliter le déplacement de la prison centrale de Matadi jusqu’à leurs milieux de résidence respectifs.
Pour rappel, cette ordonnance présidentielle ne concernait que les condamnés à la peine de moins de 5 ans devenue du reste inviolable à la date de sa signature soit le 27 décembre 2022 ; mais aussi à ceux ayant déjà bénéficié de la réduction de près de 5 ans de peine restants à exécuter.
Cependant, les non concernés par cette ordonnance présidentielle sont entre autres les détenus condamnés pour les infractions notamment de violence sexuelle, détournement des deniers publics, corruption, blanchiment des capitaux, vol à main armée, associations des malfaiteurs, financement des actes de terrorisme ainsi que ceux d’autres crimes économiques et financiers.