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Nord-Kivu : les familles des policiers aussi victimes du climat d’insécurité à Beni

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Nord-Kivu : les familles des policiers aussi victimes du climat d’insécurité à Beni

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Par Kas

La situation sécuritaire à Beni dans la province du Nord-Kivu a atteint désormais le niveau le plus élevé jamais observé jusque-là. Même les familles des policiers qui sont sensés assurer la sécurité des personnes et de leurs biens font désormais parties des victimes de l’insécurité de la part des groupes rebelles actifs dans cette partie de la RDC. Les cas sont plusieurs fois répertoriés à Beni.

Tenez, dans la nuit du 28 au 29 janvier 2020, les rebelles sont entrés à la maison du policier Emmanuel Ebale Ngandipo, située,a u camp militaire OZACAF dans la Commune de Bangulu où ils ont éliminé physiquement cet agent de l’ordre à coup des machettes en présence de sa femme et ses enfants. Prises de panique, ces derniers ont fui jusqu’au Rwanda où ils ont été pris en charge par un proche qui les a aidés à quitter Kigali pour se mettre à l’abri loin du Congo-Kinshasa.

Avant de quitter son pays natal, la victime avait réussi à témoigner auprès de voisins du Camp OZACAF qui, après avoir écouté son histoire, ont affirmé qu’il s’agissait là du mode opératoire des terroristes ougandais de l’ADF qui tuent parfois à l’aide des armes blanches et qu’après, ils ont tendance à revenir sur le lieu de leur forfait pour finir le travail afin d’étouffer toute tentative de témoignages.

« Je vivais à Beni avec mon mari qui était policier, nous avons eu deux enfants, un garçon et une fille. Nous étions dans le camp militaire OZACAF dans la Commune de Bangulu. Dans la nuit du 28 au 29 janvier 2020, les rebelles sont entrés chez nous en me demandant où se trouve mon mari et je leur ai répondu qu’il n’est pas là, ils ont fouillé toute la maison, puis ils ont retrouvé mon mari sous le lit, ils l’ont fait sortir et commencèrent à les tabassé et l’ont coupé avec la machette en ma présence et j’ai commencé à crier ils m’ont blessé dans la figure et ils m’ont violé en présence de mes enfants. Je me suis relevé et commencer à fuir avec mes enfants en laissant mon mari mort », raconte Mme Kombo Monzwa Huguette, l’épouse du policier tué par les rebelles a Beni.

Outre les terroristes ougandais de ADF qui tuent et massacrent la population civile, le territoire de Beni est en proie à l’insécurité causée par les groupes armés locaux . Ces derniers coalisent avec ADF pour perpétrer les massacres contre les civils malgré la forte présence des casques bleus de la Monusco et l’armée nationale congolaise, les FARDC.

Il appartient aux autorités congolaises au niveau de Kinshasa de renforcer les dispositifs sécuritaires à Beni pour assurer la sécurité des personnes et leurs biens.