Avant la Conférence des Chefs d’Etat et des Gouvernements : des ministres de la CEEAC interpellés sur la cause de la RDC contre le Rwanda
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Par MKM
En prévision de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale qui va se tenir samedi 25 février, Sama Lukonde a eu hier jeudi 22 février l’opportunité d’ouvrir les travaux du Conseil des ministres, en soulevant un questionnement interpellateur qui ne manquera d’avoir un écho favorable auprès des Chefs d’Etat et des gouvernement des États-membres afin de mettre fin à l’agression rwandaise en faveur de la paix à l’Est de la RDC avec effet d’entraînement dans toute la sous-région.
Le Premier Ministre a relevé, au cours de la cérémonie, l’importance qu’accorde la RDC à cette communauté pour le besoin d’intégration régionale, outil indispensable de croissance et stabilité politique entre États, et de la paix doublée de la sécurité au niveau de la sous-région.
Se référant aux recommandations de la CEEAC bénéfiques aux populations, le Premier Ministre a insisté sur la mutualisation de façon permanente des efforts du point de vue économique, social et politique en vue d’un développement intégré. Difficile, d’après lui, pour une nation de mener une vie en autocratie, au regard de l’évolution industrielle et technologique.
Dénonçant l’agression de la RDC par le Rwanda sous couvert du Rwanda, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a rappelé les objectifs contenus dans l’article 4 du traité révisé de la CEEAC qui encouragent de promouvoir la coopération, le renforcement de l’intégration régionale en Afrique centrale dans tous les domaines de l’activité politique, sécuritaire, économique.
Il n’a pas manqué de souligner l’importance de respecter les principes fondateurs sous tendant l’autonomie collective, l’élévation du niveau de vie des populations, l’accroissement suivi du maintien de la stabilité économique. Le meilleur fonctionnement de la communauté reste ainsi attaché à l’intangibilité des frontières, le bon voisinage, la non-agression, le non recours à la violence pour le règlement de différends, le rejet de l’indifférence…
De ce qui précède, la CEEAC ne doit pas rester indifférente lorsqu’un État membre est agressé par un autre de la même communauté. Pour le Chef du Gouvernement, la CEEAC doit se vider de toute dose d’hypocrisie diplomatique, en reconnaissant que toute insécurité freine manifestement le décollage économique de la sous-région.