La RDC déterminée à revisiter le contrat sino-congolais
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Par Carroll Madiya
Depuis la publication par l’inspection générale des finances (IGF), la semaine dernière du rapport portant sur le contrat sino-congolais signé en 2008, les avis sont diversement partagés entre la République Démocratique du Congo et la République Populaire de Chine.
En RDC, le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe a estimé que le travail abattu par l’IGF vise notamment à permettre au pays de voir clair sur ses propres intérêts. « On ne peut pas nous empêcher de voir plus clair dans les choses telles qu’elles se faisaient. Nous avons besoin de regarder le passé puis voir comment améliorer l’avenir. Lorsque l’IGF fait des évaluations parce qu’il y a un travail qui a été fait, il ne faut pas considérer qu’on veut brimer les chinois», a-t-il déclaré lors d’un briefing de presse tenu lundi 20 Février 2023 à Kinshasa.
Prenant la parole a son tour, le ministre des finances Nicolas Kazadi a indiqué qu’avec les chiffres avancés par l’IGF, les deux parties signataires de ce contrat vont devoir présentement négocier sur ce dossier dont le besoin de sa revisitation reste toujours pendante. « Ce n’est pas la première qu’on puisse manifester l’intérêt de revenir sur ce contrat.
Fondamentalement, le travail de l’IGF permet d’aller en détail dans le chiffre. Il n’y a rien de nouveau. Nous avons déjà annoncé à nos partenaires chinois qu’il y avait des choses à revoir. Maintenant qu’il y a des chiffres détaillés sur la table nous allons discuter avec eux. La Chine reste un partenaire important pour la RDC. Nous avons le devoir de défendre nos intérêts», a-t-il précisé.
Il y a lieu d’indiquer que dans son rapport, l’IGF révèle que la RDC a bénéficié de moins d’un million de dollars en termes d’investissement des infrastructures contre plus de 10 milliards de la Chine en termes d’exploitation minière. Beijing conteste ce rapport, estimant qu’il était très mal élaboré avec certains donnés incohérentes sur les réalisations.