L’ONU condamne l’expulsion de son représentant au Mali
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Par GKM
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est dit profondément troublé par la décision des autorités maliennes de déclarer persona non grata le principal représentant onusien des droits de l’homme.
«Je regrette profondément la décision des autorités maliennes de déclarer mon représentant, Guillaume Ngefa, persona non grata et de lui ordonner de quitter le pays dans 48 heures. J’ai été très troublé par les intimidations et le harcèlement dont il a fait l’objet dans les médias sociaux ces derniers mois», a aussi déclaré Volker Türk tout en rappelant que le personnel des Nations Unies ne doit jamais être menacé ou sanctionné pour avoir fait son travail, conformément à la Charte des Nations Unies.», a -t-il fait remarquer.
«J’ai pleinement confiance en son professionnalisme et son dévouement pour la promotion et la protection des droits humains au Mali. J’appelle les autorités intérimaires maliennes à annuler sans délai cette décision regrettable.», a encore fait savoir le haut fonctionnaire onusien.
La mesure portant expulsion de Guillaume Ngefa a été annoncée dans un communiqué du gouvernement malien daté du 5 février, affirmant que le directeur de la division des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies au Mali (MINUSMA) et représentant du Haut-Commissaire, avait été déclaré persona non grata. Ngefa se trouvait déjà hors du pays lorsque la décision a été communiquée.
Les Nations Unies ont toujours soutenu que la doctrine de persona non grata ne s’applique pas au personnel de l’ONU.Car, elle est contraire aux obligations des États membres en vertu de la Charte des Nations Unies, notamment celles concernant les privilèges et immunités de l’ONU et de son personnel.
«Les droits de l’homme font partie intégrante du maintien de la paix», a fait remarquer Volker Türk.
«J’exhorte les autorités à créer un environnement respectueux, sûr et propice au travail sur les droits de l’homme au Mali, ce qui est crucial dans le contexte actuel.
J’exhorte les autorités maliennes à assurer un meilleur respect et une meilleure protection des défenseurs des droits de l’homme. Personne ne devrait subir des représailles pour s’être exprimé sur des questions de droits de l’homme», a-t-il conclu.