Forum African Mining Indaba: Félix Tshisekedi vante les potentialités de la RDC
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Par Carroll Madiya
Le Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, s’est adressé hier mardi 7 Février 2023 au Forum African Mining Indaba, la plus grande rencontre d’investissement minier africain au monde, qui se tient à Cap Town.
Il a présenté sa vision de transformation du secteur minier congolais ; et a soutenu, une fois de plus, l’idée de promouvoir les possibilités d’exploitation minière dans un climat des affaires réformé en RDC.
Poursuivant son mot de circonstance, Félix Tshisekedi a indiqué que son pays est prêt à mettre en place des accords mutuellement bénéfiques avec tous les partenaires ayant besoin des ressources du pays.
La RDC, a-t-il précisé, recherche des partenariats public-privé mutuellement bénéfiques, afin de créer des chaînes de valeur de la mine à l’usine.
Ce qui créera des emplois et des moyens de subsistance aux communautés congolaises.
Et d’ajouter, » la RDC a assaini son environnement d’affaires afin de positionner le pays comme destination de choix pour les investissements en Afrique « . En effet, moins de 20% de vastes richesses minières du pays sont explorées à ce jour, faisant de la RDC un territoire vierge pour la découverte de nouveaux gisements d’intérêt mondial.
La RDC et ses minerais ont été à l’origine de toutes les révolutions du moment : le caoutchouc pour l’industrie automobile ; le cuivre pour les réseaux électriques ; l’uranium pour la première bombe atomique ; et maintenant le cobalt qui constitue le minerai principal pour la transition énergétique.
Ci-dessous l’intégralité du discours
Discours de son excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la République Démocratique du Congo, Chef de l’Etat, Président en exercice de la SADC à l’occasion du forum d’investissement minier «INVESTING IN MINING INDABA 2023»
Cap Town – Afrique du Sud, Mardi 07 Février 2023
Excellence Monsieur le Président de la République Sud-Africaine;
Excellence Monsieur le Président de la République du Zimbabwe; Mesdames et Messieurs les Membres des gouvernements ;
Monsieur le Président du Comité d’Organisation de la conférence Investing In Mining INDABA 2023 ;
Mesdames et Messieurs les Chefs d’entreprises ;
Distingués Invités ;
Mesdames et Messieurs ;
Avant toute chose, je voudrais remercier les organisateurs de ces assises de Mining Indaba dont le thème de l’édition 2023 est : « Libéraliser le futur de l’investissement minier en Afrique : stabilité, sécurité et approvisionnement ».
Je tiens également à remercier le pays hôte, la République sœur Sud-Africaine, pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité qui nous ont été réservés depuis notre arrivée. Ceci est l’expression des relations fraternelles existant entre nos deux pays.
Ce privilège qui m’est accordé de prendre la parole du haut de cette tribune, traduit non seulement la nature des relations que nous partageons avec le peuple sud-africain, mais également l’objectif commun que nous avons en cette période d’utiliser le secteur minier pour changer le cours des évènements et relancer notre croissance économique.
INDABA MINING est sans nul doute le plus grand forum d’investissement minier africain dans le monde.
La présence de chacun d’entre vous témoigne du rôle combien important que joue et doit continuer à jouer le secteur minier pour le développement de nos pays respectifs mais aussi de notre continent.
Excellences Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Point n’est besoin de rappeler ici que mon pays, la République Démocratique du Congo, est connue pour son potentiel minier représentant 1.100 différentes substances minérales. Toutes ses provinces peuvent se prévaloir de détenir des richesses minières. Et en cette période de changement climatique, la République Démocratique du Congo se révèle comme un État solution de par ses minerais stratégiques que sont le cobalt, le coltan, le germanium et le lithium, pour garantir une meilleure transition écologique et énergétique.
Cap Town – Afrique du Sud, Mardi 07 Février 2023
Excellence Monsieur le Président de la République Sud-Africaine;
Excellence Monsieur le Président de la République du Zimbabwe; Mesdames et Messieurs les Membres des gouvernements ;
Monsieur le Président du Comité d’Organisation de la conférence Investing In Mining INDABA 2023 ;
Mesdames et Messieurs les Chefs d’entreprises ;
Distingués Invités ;
Mesdames et Messieurs ;
Avant toute chose, je voudrais remercier les organisateurs de ces assises de Mining Indaba dont le thème de l’édition 2023 est : « Libéraliser le futur de l’investissement minier en Afrique : stabilité, sécurité et approvisionnement ».
Je tiens également à remercier le pays hôte, la République sœur Sud-Africaine, pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité qui nous ont été réservés depuis notre arrivée. Ceci est l’expression des relations fraternelles existant entre nos deux pays.
Ce privilège qui m’est accordé de prendre la parole du haut de cette tribune, traduit non seulement la nature des relations que nous partageons avec le peuple sud-africain, mais également l’objectif commun que nous avons en cette période d’utiliser le secteur minier pour changer le cours des évènements et relancer notre croissance économique.
INDABA MINING est sans nul doute le plus grand forum d’investissement minier africain dans le monde.
La présence de chacun d’entre vous témoigne du rôle combien important que joue et doit continuer à jouer le secteur minier pour le développement de nos pays respectifs mais aussi de notre continent.
Excellences Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Point n’est besoin de rappeler ici que mon pays, la République Démocratique du Congo, est connue pour son potentiel minier représentant 1.100 différentes substances minérales. Toutes ses provinces peuvent se prévaloir de détenir des richesses minières. Et en cette période de changement climatique, la République Démocratique du Congo se révèle comme un État solution de par ses minerais stratégiques que sont le cobalt, le coltan, le germanium et le lithium, pour garantir une meilleure transition écologique et énergétique.
C’est donc une destination de choix qui offre d’innombrables opportunités. Financiers, exploitants miniers, équipementiers, sous-traitants, recycleurs, chacun peut y trouver sa part ! Cependant, il est triste de constater que cette abondante dotation naturelle n’a toujours pas profité au pays, encore moins à l’Afrique en raison de questions de mauvaise gouvernance enracinée depuis de décennies mais aussi d’une insécurité savamment orchestrée par des puissances obscures avides de nos ressources naturelles, comme c’ est le cas présentement dans la partie Est du pays, en l’occurrence la province de l’Ituri et celle du Nord-Kivu, avec le mouvement armé M23, qui n’est autre qu’un déguisement d’un voisin belliqueux, le Rwanda, obnubilé par nos ressources mais malheureusement maladroit dans sa méthode pour y accéder, préférant la guerre plutôt qu’un cadre paisible d’échanges fructueux gagnant-gagnant.
Pourtant, la République Démocratique du Congo, mon pays, est prête à mettre en place des accords mutuellement bénéfiques avec tous les partenaires qui ont besoin de nos ressources. En effet, la République Démocratique du Congo occupe, de par sa situation géographique et ses ressources naturelles uniques, une position géostratégique qui représente une espérance planétaire, non seulement dans le secteur minier mais aussi celui de l’environnement.
Elle a, à travers l’histoire, été le rempart des grandes révolutions qui ont conduit à la civilisation industrielle. Qu’il me soit permis de rappeler ce rôle majeur qu’a toujours joué la République Démocratique du Congo, mon pays, lors des grands bouleversements historiques. Avec la Révolution industrielle, qui a changé la nature de l’activité économique en quelques décennies seulement, mon pays a su répondre au développement d’une industrie automobile mondiale à travers l’exploitation de l’Hévéa qui a donné lieu à une industrie du caoutchouc, matériau devenu rapidement très précieux pour la fabrication des premiers pneus, et plus tard de joints, d’imperméabilisants, de vêtements, de bottes, et bien d’autres produits encore.
Autrement dit, l’aube de la Révolution industrielle a été simultanément celle du caoutchouc en tant que matériau de première importance. Par la suite, la deuxième révolution industrielle, qui a reposé sur l’utilisation des nouvelles sources d’énergie dont l’électricité, profitera énormément de l’exploitation du cuivre congolais, principale ressource minière du Congo-Belge à travers l’Union minière du Haut Katanga.
La liste peut continuer mais il sera plus facile de se souvenir de la fin de la Deuxième Guerre mondiale de triste mémoire, marquée par la première bombe atomique qui fut larguée sur Hiroshima et Nagasaki, bombe à base d’uranium provenant de la mine de Shinkolobwe située à 25 km à l’ouest de la ville de Likasi et à 130 km à l’est de la ville de Kolwezi dans le territoire de Kambove, toujours en République démocratique du Congo.
L’histoire atteste que mon pays a toujours été présent à tous les grands rendez-vous des révolutions industrielles, mais malheureusement sans que sa population n’en tire un quelconque profit. Une fois encore nous nous retrouvons aujourd’hui pour un grand rendez-vous, celui de renforcer la résilience au changement climatique à l’échelle mondiale.
Et il est de plus en plus évident que la sécurité climatique, la sécurité énergétique, et la sécurité alimentaire vont de pair. La République Démocratique du Congo est encore prête à jouer sa partition. Mais cette fois, nous voulons que le peuple congolais y trouve pleinement son compte. Fort de son potentiel en minerais stratégiques que sont le cobalt, le cuivre, le lithium, le manganèse, le nickel et le graphite, mon pays peut contribuer au règlement des questions climatiques et ainsi jouer un rôle majeur dans cette transition énergétique.
Le cobalt, minerai indispensable pour les batteries et les technologies vertes, trouve 60 % de sa production mondiale en RDC qui détiendrait 50 % des réserves mondiales. En outre, mon pays dispose de réserves importantes en lithium, autre élément incontournable des batteries pour véhicules électriques.
Mon adresse aux présentes assises s’articule autour des réformes entreprises par mon pays pour garantir non seulement un bon climat des affaires, mais aussi pour assurer une rétribution équitable des revenus issus des ressources minières au peuple congolais, dans la perspective d’un développement durable. Dès mon accession à la magistrature suprême, je me suis employé à redorer l’image de mon pays pour le rendre plus attractif aux investissements, en le transformant en un espace assaini par l’amélioration du climat des affaires.
J’ai instruit le gouvernement de prendre des initiatives allant dans le sens de s’inscrire dans une dynamique permettant l’amélioration du climat des affaires tout en veillant à ce que la mise en œuvre de ce cadre favorable aux affaires concoure réellement au bien-être de nos populations.
Aujourd’hui, la République Démocratique du Congo dispose d’un cadre juridique adapté, servant à faciliter les opérations commerciales, à protéger les droits de propriété et à régler les litiges. Les avantages fiscaux et autres facilités liées à la promotion des investissements sont accordés dans le cadre du Code des investissements, du Code minier révisé, des Zones économiques spéciales et du Guichet unique de création d’entreprises ainsi que du Guichet unique intégral du commerce extérieur.
Par ailleurs l’amélioration du climat des affaires constitue aussi une garantie au moyen d’accords bilatéraux et multilatéraux ainsi que d’organisations telles que : l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), l’Agence multilatérale pour la garantie des investissements (« MIGA3 », en sigle), l’Agence pour le Commerce et l’Assurance en Afrique (« ACA », en sigle) et le Centre international pour le règlement des différends sur les investissements (« CIRDI », en sigle).
Ces efforts d’amélioration de la gouvernance ont permis à mon pays de récupérer les blocs pétroliers et les actifs miniers détenus par le groupe Ventora de Dan Gertler, évalués à plus de 2 milliards de dollars américains.
Ces actifs seront revalorisés et les intérêts obtenus profiteront à la population. À titre indicatif une Zone Économique Spéciale a été mise en place à Manono dans la province de Tanganyika pour la transformation du Lithium en vue de la fabrication des batteries électroniques à des coûts compétitifs. De plus un accord bilatéral a été signé avec la République de Zambie pour la fabrication des batteries électriques dans la province du Haut-Katanga en République Démocratique du Congo.
Excellences Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Ce bref portrait que je viens de dresser de mon pays prouve à suffisance que la République Démocratique du Congo est un lieu idéal, qui présente de multiples opportunités d’affaires pour les investissements miniers. Considérant que la couverture du pays en termes de recherche n’est approximativement que de 19 % du territoire national, il y a lieu de déduire que le pays est encore sous-exploré. C’est ce qui explique le récent lancement d’une vaste campagne de recherche géologique à travers la création du Service Géologique National du Congo.
Cette campagne, qui a démarré par le bloc Katanga dans la filière cupro-cobaltifère et stannifère, s’étendra dans les tous prochains jours sur le bloc Kasaï pour le nickel et le chrome. L’objectif poursuivi est de découvrir de nouveaux gisements pouvant faire l’objet d’appels d’offres, en vue de conclure des partenariats publics/ privés mutuellement rentables.
Aussi, face aux enjeux de l’heure, principalement en ce qui concerne la course vers la transition énergétique, la Cap Town – Afrique du Sud, Mardi 07 Février 2023
Excellence Monsieur le Président de la République Sud-Africaine;
Excellence Monsieur le Président de la République du Zimbabwe; Mesdames et Messieurs les Membres des gouvernements ;
Monsieur le Président du Comité d’Organisation de la conférence Investing In Mining INDABA 2023 ;
Mesdames et Messieurs les Chefs d’entreprises ;
Distingués Invités ;
Mesdames et Messieurs ;
Avant toute chose, je voudrais remercier les organisateurs de ces assises de Mining Indaba dont le thème de l’édition 2023 est : « Libéraliser le futur de l’investissement minier en Afrique : stabilité, sécurité et approvisionnement ».
Je tiens également à remercier le pays hôte, la République sœur Sud-Africaine, pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité qui nous ont été réservés depuis notre arrivée. Ceci est l’expression des relations fraternelles existant entre nos deux pays.
Ce privilège qui m’est accordé de prendre la parole du haut de cette tribune, traduit non seulement la nature des relations que nous partageons avec le peuple sud-africain, mais également l’objectif commun que nous avons en cette période d’utiliser le secteur minier pour changer le cours des évènements et relancer notre croissance économique.
INDABA MINING est sans nul doute le plus grand forum d’investissement minier africain dans le monde.
La présence de chacun d’entre vous témoigne du rôle combien important que joue et doit continuer à jouer le secteur minier pour le développement de nos pays respectifs mais aussi de notre continent.
Excellences Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Point n’est besoin de rappeler ici que mon pays, la République Démocratique du Congo, est connue pour son potentiel minier représentant 1.100 différentes substances minérales. Toutes ses provinces peuvent se prévaloir de détenir des richesses minières. Et en cette période de changement climatique, la République Démocratique du Congo se révèle comme un État solution de par ses minerais stratégiques que sont le cobalt, le coltan, le germanium et le lithium, pour garantir une meilleure transition écologique et énergétique.
C’est donc une destination de choix qui offre d’innombrables opportunités. Financiers, exploitants miniers, équipementiers, sous-traitants, recycleurs, chacun peut y trouver sa part ! Cependant, il est triste de constater que cette abondante dotation naturelle n’a toujours pas profité au pays, encore moins à l’Afrique en raison de questions de mauvaise gouvernance enracinée depuis de décennies mais aussi d’une insécurité savamment orchestrée par des puissances obscures avides de nos ressources naturelles, comme c’ est le cas présentement dans la partie Est du pays, en l’occurrence la province de l’Ituri et celle du Nord-Kivu, avec le mouvement armé M23, qui n’est autre qu’un déguisement d’un voisin belliqueux, le Rwanda, obnubilé par nos ressources mais malheureusement maladroit dans sa méthode pour y accéder, préférant la guerre plutôt qu’un cadre paisible d’échanges fructueux gagnant-gagnant.
Pourtant, la République Démocratique du Congo, mon pays, est prête à mettre en place des accords mutuellement bénéfiques avec tous les partenaires qui ont besoin de nos ressources. En effet, la République Démocratique du Congo occupe, de par sa situation géographique et ses ressources naturelles uniques, une position géostratégique qui représente une espérance planétaire, non seulement dans le secteur minier mais aussi celui de l’environnement.
Elle a, à travers l’histoire, été le rempart des grandes révolutions qui ont conduit à la civilisation industrielle. Qu’il me soit permis de rappeler ce rôle majeur qu’a toujours joué la République Démocratique du Congo, mon pays, lors des grands bouleversements historiques. Avec la Révolution industrielle, qui a changé la nature de l’activité économique en quelques décennies seulement, mon pays a su répondre au développement d’une industrie automobile mondiale à travers l’exploitation de l’Hévéa qui a donné lieu à une industrie du caoutchouc, matériau devenu rapidement très précieux pour la fabrication des premiers pneus, et plus tard de joints, d’imperméabilisants, de vêtements, de bottes, et bien d’autres produits encore.
Autrement dit, l’aube de la Révolution industrielle a été simultanément celle du caoutchouc en tant que matériau de première importance. Par la suite, la deuxième révolution industrielle, qui a reposé sur l’utilisation des nouvelles sources d’énergie dont l’électricité, profitera énormément de l’exploitation du cuivre congolais, principale ressource minière du Congo-Belge à travers l’Union minière du Haut Katanga.
La liste peut continuer mais il sera plus facile de se souvenir de la fin de la Deuxième Guerre mondiale de triste mémoire, marquée par la première bombe atomique qui fut larguée sur Hiroshima et Nagasaki, bombe à base d’uranium provenant de la mine de Shinkolobwe située à 25 km à l’ouest de la ville de Likasi et à 130 km à l’est de la ville de Kolwezi dans le territoire de Kambove, toujours en République démocratique du Congo.
L’histoire atteste que mon pays a toujours été présent à tous les grands rendez-vous des révolutions industrielles, mais malheureusement sans que sa population n’en tire un quelconque profit. Une fois encore nous nous retrouvons aujourd’hui pour un grand rendez-vous, celui de renforcer la résilience au changement climatique à l’échelle mondiale.
Et il est de plus en plus évident que la sécurité climatique, la sécurité énergétique, et la sécurité alimentaire vont de pair. La République Démocratique du Congo est encore prête à jouer sa partition. Mais cette fois, nous voulons que le peuple congolais y trouve pleinement son compte. Fort de son potentiel en minerais stratégiques que sont le cobalt, le cuivre, le lithium, le manganèse, le nickel et le graphite, mon pays peut contribuer au règlement des questions climatiques et ainsi jouer un rôle majeur dans cette transition énergétique.
Le cobalt, minerai indispensable pour les batteries et les technologies vertes, trouve 60 % de sa production mondiale en RDC qui détiendrait 50 % des réserves mondiales. En outre, mon pays dispose de réserves importantes en lithium, autre élément incontournable des batteries pour véhicules électriques.
Mon adresse aux présentes assises s’articule autour des réformes entreprises par mon pays pour garantir non seulement un bon climat des affaires, mais aussi pour assurer une rétribution équitable des revenus issus des ressources minières au peuple congolais, dans la perspective d’un développement durable.
Dès mon accession à la magistrature suprême, je me suis employé à redorer l’image de mon pays pour le rendre plus attractif aux investissements, en le transformant en un espace assaini par l’amélioration du climat des affaires.
J’ai instruit le gouvernement de prendre des initiatives allant dans le sens de s’inscrire dans une dynamique permettant l’amélioration du climat des affaires tout en veillant à ce que la mise en œuvre de ce cadre favorable aux affaires concoure réellement au bien-être de nos populations.
Aujourd’hui, la République Démocratique du Congo dispose d’un cadre juridique adapté, servant à faciliter les opérations commerciales, à protéger les droits de propriété et à régler les litiges. Les avantages fiscaux et autres facilités liées à la promotion des investissements sont accordés dans le cadre du Code des investissements, du Code minier révisé, des Zones économiques spéciales et du Guichet unique de création d’entreprises ainsi que du Guichet unique intégral du commerce extérieur.
Par ailleurs l’amélioration du climat des affaires constitue aussi une garantie au moyen d’accords bilatéraux et multilatéraux ainsi que d’organisations telles que : l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), l’Agence multilatérale pour la garantie des investissements (« MIGA3 », en sigle), l’Agence pour le Commerce et l’Assurance en Afrique (« ACA », en sigle) et le Centre international pour le règlement des différends sur les investissements (« CIRDI », en sigle).
Ces efforts d’amélioration de la gouvernance ont permis à mon pays de récupérer les blocs pétroliers et les actifs miniers détenus par le groupe Ventora de Dan Gertler, évalués à plus de 2 milliards de dollars américains.
Ces actifs seront revalorisés et les intérêts obtenus profiteront à la population. À titre indicatif une Zone Économique Spéciale a été mise en place à Manono dans la province de Tanganyika pour la transformation du Lithium en vue de la fabrication des batteries électroniques à des coûts compétitifs. De plus un accord bilatéral a été signé avec la République de Zambie pour la fabrication des batteries électriques dans la province du Haut-Katanga en République Démocratique du Congo.
Excellences Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Ce bref portrait que je viens de dresser de mon pays prouve à suffisance que la République Démocratique du Congo est un lieu idéal, qui présente de multiples opportunités d’affaires pour les investissements miniers. Considérant que la couverture du pays en termes de recherche n’est approximativement que de 19 % du territoire national, il y a lieu de déduire que le pays est encore sous-exploré. C’est ce qui explique le récent lancement d’une vaste campagne de recherche géologique à travers la création du Service Géologique National du Congo.
Cette campagne, qui a démarré par le bloc Katanga dans la filière cupro-cobaltifère et stannifère, s’étendra dans les tous prochains jours sur le bloc Kasaï pour le nickel et le chrome. L’objectif poursuivi est de découvrir de nouveaux gisements pouvant faire l’objet d’appels d’offres, en vue de conclure des partenariats publics/ privés mutuellement rentables.
Aussi, face aux enjeux de l’heure, principalement en ce qui concerne la course vers la transition énergétique, la République Démocratique du Congo se positionne comme pays solution, au regard des occurrences en minéraux dits critiques dont regorge son sous-sol.
La République Démocratique du Congo peut dès lors jouer un rôle majeur dans la stabilité et le développement de l’Afrique.
Pour y parvenir, je lance encore une fois de plus et de manière sans équivoque, un appel à l’action au moyen de partenariats gagnants-gagnants. Ce modèle sous-entend des accords d’échanges où les partenaires tirent des bénéfices relativement équitables. La RDC assainit son environnement des affaires afin d’imposer le pays comme une destination d’investissement de choix en Afrique. Encore faudrait-il qu’elle en retire également des bénéfices. C’est ici le sens d’un partenariat juste : c’est celui qui respecte la législation en vigueur du pays hôte.
Je prends à titre d’exemple la législation en matière d’assurance pour illustrer mes propos. Aucun pays ne permettra que les entreprises installées sur son sol souscrivent à une assurance dans un pays tiers !
Pourtant c’est ce que font les miniers en RDC. Nous attendons désormais que vous vous conformiez à la législation en vigueur en payant vos primes d’assurances en RDC.
Le secteur étant libéralisé, vous ne manquerez pas de trouver une offre diversifiée. Toutes les mesures et réformes entreprises par mon gouvernement, prises en compte les préparatifs des prochaines élections pour consolider notre jeune démocratie, ont un ultime objectif : convertir la République Démocratique du Congo en une destination attrayante pour les investisseurs.
Je vous invite à venir explorer les multiples opportunités qu’offre mon pays à l’heure actuelle. Il s’agit entre autres du projet d’installation d’une usine de raffinage local de notre Cobalt pour produire les précurseurs nécessaires à la fabrication de batteries pour véhicules électriques, ainsi que de la mise en place d’une chaine des valeurs dans le secteur de l’or d’exploitation artisanale ainsi que celui de 3 T ( coltan, étain et tungstène) par l’ installation d’entités de traitement.
Excellences, Messieurs les Présidents Mesdames et Messieurs, Distingués Invités Le secteur minier de la République Démocratique du Congo ne saurait être profitable aux investisseurs que vous êtes que s’il répond aux aspirations légitimes des communautés locales impactées par les projets miniers.
C’est dans ce contexte précis que des mécanismes favorisant la redistribution des revenus issus des activités minières ont été insérés dans la législation de mon pays, au profit des populations impactées par les projets miniers. Il s’agit notamment de l’obligation, dans le chef des titulaires des droits miniers en phase d’exploitation, de signer avec les communautés locales des cahiers des charges définissant leur responsabilité sociétale, de constituer et de mettre à disposition une dotation de 0,3 % minimum du chiffre d’affaires pour contribution aux projets de développement communautaire.
Excellence Monsieur le Président de la République Sud-Africaine;
Excellence Monsieur le Président de la République du Zimbabwe
Mesdames et Messieurs les Membres des gouvernements ;
Monsieur le Président des Assises d’Indaba Mining 2023 ;
Mesdames et Messieurs les Chefs d’entreprises ;
Distingués Invités ;
Mesdames et Messieurs ;
Je ne saurais conclure cette adresse sans aborder les questions sécuritaires dans la partie Est de mon pays, gage de la stabilité du pays et par conséquent de la rentabilité des capitaux que vous êtes prêts à mobiliser pour des investissements éventuels dans mon pays. Il est vrai que tous ces efforts d’assainissement et d’amélioration du climat des affaires et de l’environnement économique que nous venons d’explorer ne pourront pleinement profiter aux investisseurs que si la paix et la sécurité durables sont au rendez-vous. La République démocratique du Congo ne se laissera pas submerger par le défi d’une guerre ignoble à laquelle elle est injustement exposée par certains de ses voisins en l’occurrence le Rwanda.
Bien au contraire, nous sommes résolument engagés à mettre fin à toute agression et à toute tentative d’occupation de notre territoire.
Tout en appelant à une coalition mondiale en faveur de la sécurité en Afrique en général, et en République Démocratique du Congo en particulier, je vous rassure que toutes les mesures nécessaires sont mises en œuvre pour rétablir la paix dans les régions actuellement en proie aux conflits et y assurer un retour à la vie normale et aux activités d’extractions minières. Ainsi les ressources de mon pays pourront de nouveau profiter au peuple Congolais par le biais d’une exploitation rationnelle ; et aux peuples africains par le biais d’échanges commerciaux.
Je vous invite donc, mes frères et sœurs africains, à saisir les opportunités d’affaires que vous offre la République démocratique du Congo. Mon pays je le répète, est prêt à mettre en place des accords stratégiques avec des partenaires qui ont besoin de nos ressources dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant. Que vive INDABA 2023 !
Que vive l’amitié entre les investissements africains et le secteur minier africain ! Je vous remercie