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Réchauffement climatique : le lac Tanganyika menacé !

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Réchauffement climatique : le lac Tanganyika menacé !

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Par YHR

Un réchauffement de quelques degrés de l’eau lac Tanganyika aura un impact majeur tant sur les habitats sur place que sur l’écosystème local. C’est ce qu’avertit une étude menée par des chercheurs de l’UC Louvain et de la Vrije Universiteit Brussel (VUB), publiée dans la revue scientifique  » Environmental Fluid Mechanics « . Des scientifiques issus de Belgique, mais aussi des Pays-Bas et de Nouvelle-Zélande y ont contribué.

Un problème particulier dans les très grands lacs tropicaux

 » Nos modèles nous permettent de prévoir que, dans le cadre d’un scénario pessimiste, le lac Tanganyika se réchauffera de 3°C d’ici la fin du siècle. C’est un constat très inquiétant « , affirme l’auteur principal de l’étude, Kevin Sterckx, du département d’hydrologie et d’ingénierie hydraulique de la VUB .

 » Pour notre étude, nous avons combiné le modèle hydrodynamique en trois dimensions du lac Tanganyika, SLIM-3D, une expertise du groupe de recherche du professeur Eric Deleersnijder de l’UC Louvain, à notre propre expertise de la VUB sur la modélisation du climat « ,

C’est un problème particulier dans les très grands lacs tropicaux comme le lac Tanganyika.  » Les grands lacs des régions tropicales sont impuissants face à un tel scénario de réchauffement « , conclut M. Sterckx.  » C’est un peu différent dans le cas des grands lacs des régions tempérées, où il peut geler en hiver et où peut parfois se former une épaisse couche de glace sur la surface de l’eau.

Pour ces grands lacs tropicaux, la stagnation des couches d’eau menace de provoquer la dégénérescence de l’ensemble de l’écosystème, non seulement dans le lac, mais également sur ses rives, où de nombreux animaux et autant de personnes vivent de la vie qu’abrite le lac. « 

À son point le plus profond, près d’un kilomètre et demi de profondeur

Le lac Tanganyika, s’étirant sur 673 km le long de la frontière de la Tanzanie à l’Est de la République démocratique du Congo, constitue le deuxième plus grand réservoir d’eau douce au monde, après le lac Baïkal en Russie. À son point le plus profond, il atteint près d’un kilomètre et demi de profondeur et couvre pas moins de 33.000 kilomètres carrés, soit près de quatre fois la superficie de la ville province de Kinshasa.