Par Bamporiki Chamira

Un sujet d’actualité immédiate vient de faire le tour des rédactions des journaux et périodiques paraissant en République Démocratique du Congo sur la présence massive des étrangers dans les zones minières en République Démocratique du Congo.

Comme on pouvait s’y attendre, l’article de presse sur ces personnes qui jouissent, à tort ou à raison, du statut d’opérateurs économiques, partout où ils séjournent sur le territoire national, a retenu l’attention de milliers de personnes, tout en entretenant en elles le goût de l’inachevé !

En effet, toutes les personnes qui avaient pris connaissance du contenu de cet article ont estimé que son estimé auteur n’est pas allé au fond des choses, alors que le pillage des ressources minérales précieuses et semi-précieuses du pays n’est pas le seul fait de la présence des individus pris séparément, mais bien d‘une importante machine constituée de pièces dont les rôles varient du tout au tout, afin d’aboutir au résultat visé dans le plus bref délai possible : constituer d’importants stocks de minerais, avant de les faire garder en lieu sûr, quelque part à l’étranger.

D’après un public beaucoup plus large invariablement installé au pays, il faut absolument aller au-delà de l’interdiction de séjour des étrangers dans les zones minières, en ouvrant un débat de fond sur la question qui mettrait en lumière les quantités et la nature de minerais (et sous-minerais) frustrés au pays, les infrastructures mises en place qui permettent ces honteuses exploitations, y compris les vraies et fausses statistiques y afférentes !

Un véritable trompe-œil…

D’après des informations glanées dans différentes régions minières investies par d’impénitents exploitants miniers étrangers, ces derniers auraient eu le temps de construire des aérodromes, des routes d’évacuation de minerais vers des cours d’eaux et des réseaux très sophistiqués de télécommunication avec l’étranger, des centres de triage et même des mini-usines de raffinage de minerais ou encore des centres de « rassemblement » chargés de l’expédition de terres brutes à destination des pays-clients bénéficiaires !

L’interdiction de séjour des étrangers dans les zones minières en République Démocratique du Congo est à considérer comme un trompe-œil et non comme un phare appelé à indiquer les faramineux trésors dont le pays a été frustré depuis de longues décennies par ceux-là qui l’avaient chosifié hier, à tort ou à raison, comme leur seconde patrie. Qu’en pensent les experts autorisés du Gouvernement à ce sujet ?

Nous y reviendront.