La question de la gestion des installations hygiéniques rebondit
Partager
Par Marcel Tshishiku
Le débat sur la construction et l’entretien des installations hygiéniques fait encore parler d’elle dans les milieux socioprofessionnels en République Démocratique du Congo. Cette question rebondit après un constat amer fait par des observateurs avertis dans le site des déplacés de Kigonze, au quartier Mudzipela, en province d’Ituri, dans la partie orientale du territoire national, où est signalée la fermeture de près de 400 fosses septiques.
Selon des sources locales non autrement identifiés, ces installations hygiéniques, bouchées, posent déjà des problèmes de santé aux quelques 14 500 personnes vivant dans ce camp. Des filles et des femmes enceintes notamment, sont les plus affectées par cette situation.
« Toutes les toilettes sont bouchées. Nous, les femmes, sommes très affectées par l’odeur qui en sort. Les enfants défèquent partout dans la rue. Et cela pose un problème. Nous ne savons à qui nous confier », explique l’une d’entre elles.
Les déplacés se débrouillent comme ils peuvent, avec le grand risque de contracter diverses infections, telles que le choléra, dans ce site envahi par une odeur nauséabonde qui s’échappe des toilettes. De leur côté, les gestionnaires du site de Kigonze se disent débordés par cette situation qui a trop duré.
Les multiples promesses faites par des humanitaires pour la construction des nouvelles latrines n’ont pas été tenues, fait savoir le secrétaire du site, Shave Marat. En dehors de ce camp de réfugiés, plusieurs habitations en milieux urbains et ruraux sont confrontées à cette triste réalité, en commençant par la ville de Kinshasa.
A ce jour, la solution serait de donner des moyens nécessaires aux services locaux (des communes, territoriaux…) pour construire des installations hygiéniques dans les ménages où elles font défaut, quitte à imposer un montant dérisoire à ces ménages à payer progressivement, et surtout, prévoir un système de vidage par les services d’hygiène de la place.
Dans le même ordre d’idées, les observateurs souhaitent que la construction des toilettes publiques soit insérée dans le Programme de développement local des 145 territoires (PDL-145 T) initié par le Président de la République.