Kongo Central/Territoire de Muanda: compromis trouvé entre les communautés locales et les sociétés pétrolières
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Par Dieudonné Muaka Dimbi
Profitant de son séjour dernièrement à Muanda, dans le Kongo Central où il a accompagné le Président de la République, l’honorable Jean Claude Vuemba Luzamba, président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, a réglé l’éternel conflit qui a toujours opposé, depuis des lustres, les communautés locales aux sociétés pétrolières oeuvrant dans le territoire de Muanda.
A l’origine : le non respect, par ces exploitants pétroliers, des engagements pris. Notamment en ce qui concerne le recrutement des agents. Cette situation à la base de graves incidents qu’on ne cesse d’enregistrer dans ce territoire, lesquels sont souvent caractérisés par les actes de vandalisme, sabotage, barricade des routes, saisie des véhicules voire séquestration de certains cadres et agents desdites sociétés pétrolières, n’a pas cependant laissé indifférent le président de l’organe délibérant qui, à la tête d’une commission parlementaire, a mis autour d’une même table les deux parties antagonistes.
C’était le vendredi 9 décembre dernier dans la salle des réunions du territoire de Muanda. L’occasion faisant le larron, Jean Claude Vuemba a joué à la sagesse en privilégiant le dialogue franc et sincère.
A cet effet, après avoir pris langue en premier avec les délégués désignés à l’unanimité par chacune des parties, il a ensuite eu, tour à tour, des échanges très fructueux respectivement avec le directeur général de la firme dénommée SEARESTREAM exploitant un puit pétrolier à cheval entre les villages Mvuadu 1 et 2 faisant tous les deux partie du secteur de la Mer qualifié comme étant l’épicentre de troubles dans cette contrée ; ainsi qu’avec les responsables des entreprises PERENCO et SOCIR. Cela, avant de s’entretenir, en dernier ressort, avec les habitants des localités précitées du reste très furieux.
Au terme de tous ces échanges, la commission parlementaire a décelé plusieurs zones d’ombre pour lesquelles des pistes de solution idoines ont été trouvées de commun accord.
S’agissant principalement du recrutement qui paraît comme le nœud de tous ces problèmes à la base du climat d’animosité et de suspicion, le président de l’Assemblée provinciale, en véritable médiateur, a instruit tous les exploitants pétroliers de ce territoire à privilégier désormais les communautés locales et ce, sans autre forme de procès.
D’autant plus qu’il est inconcevable de voir les responsables de ces entreprises faire venir les leurs ne résidant nullement sur ce territoire, à chaque fois qu’une opportunité d’embauche se présente.
Ce qui exacerbe très souvent la colère des autochtones.
Et pour un meilleur suivi de cette institution qui ne devrait souffrir d’aucune faille, la commission parlementaire a invité les parties en conflit au strict respect de l’acte d’engagement datant du 12 novembre 2022 ; lequel définit les droits ou mieux les attributions de chacune d’entre elles.
Quant à la société SEARESTREAM interdite de fonctionner, elle a été autorisée à reprendre ses activités dans les terres de ces deux villages du secteur de la Mer. Toutefois, les communautés locales qui ont jeté des fleurs à l’endroit de l’organe délibérant pour avoir initié cette rencontre visant la pacification de l’entité, ont déchu de leur structure tous les anciens représentants qu’elles ont accusés d’incompétents et de malversation financière.
Pour ce faire, elles les ont fait remplacer par de nouvelles figures dont à leur tête un certain Puati Luamba.
L’honorable Jean Claude Vuemba qui en avait pris acte a, au finish, prodigué de sages conseils aux uns et aux autres sensés désormais regarder vers la même direction et parler le même langage en vue de ramener la paix sur l’ensemble du territoire de Muanda.