Matadi : qui sauvera la route menant vers l’aérodrome de Tshimpi ?
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Par Dieudonné Muaka Dimbi
Matadi, cette ville qui abrite tous les sièges des institutions provinciales du Kongo Central, ne dispose, depuis son existence, d’aucun aéroport, plutôt que d’un simple aérodrome présentant une physionomie laissant à désirer.
Et la faute, nous pouvons l’affirmer sans crainte d’être contredit par personne, incomberait non seulement à l’Etat congolais ; mais aussi et surtout à ses élus nationaux qui, pour de nombreux Matadiens, sont tout simplement animés de mauvaise foi. Etant donné que personne d’entre ces députés nationaux, élus de la circonscription électorale de Matadi, n’a déjà fait inscrire le point lié à ce dossier pourtant très capital, au Parlement congolais, pour qu’il soit débattu un jour en plénière.
En effet, cet aérodrome qui fait la honte de cette principale ville portuaire de la République Démocratique du Congo par laquelle les étrangers qui y débarquent par son port maritime international jugent le pays de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est situé à Tshimpi, un quartier de la commune de Matadi, établi très loin du centre ville, sur la rive droite du fleuve Congo.
Aujourd’hui, atteindre cet endroit aménagé depuis des lustres par les colons belges pour le décollage et l’atterrissage de petits avions, relève du parcours du combattant. Cela, à cause de l’état de délabrement très avancé de sa bretelle sur laquelle se forme une grande tête d’érosion aux conséquences incalculables. Alors que cette voie est l’unique permettant aux voyageurs de prendre l’avion à destination, soit d’autres villes de cette province ou encore de Kinshasa.
Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, ni le Gouvernement provincial et moins encore la Mairie, n’a déjà songé à s’attaquer à cette tête d’érosion qui continue à prendre de plus en plus des proportions très inquiétantes.
Ce qui écœure surtout et scandalise à la fois, toutes les autorités tant provinciales qu’urbaines ont toujours emprunté cette route lorsqu’ils voyager par avion mais sans pour autant focaliser leur particulière attention à cette tête d’érosion qui menace de couper cette bretelle en deux parties. Ne dit-on pas que gouverner c’est prévoir ?
D’aucuns pensent que du moment où aucun accident de circulation n’y a été déjà enregistré, il est grand temps que toutes les dispositions soient dès lors prises par les tenants du pouvoir du Kongo Central pour se pencher sérieusement à l’épineux problème qui se pose sur cette voie et lequel pourrait occasionner des pertes en vies humaines. Surtout en cette période où il pleut au jour le jour à Matadi, rendant ainsi cette bretelle impraticable et très glissante.
D’où, l’amorce au plus vite des travaux aussi bien de rechargement, de reprofilage que de compactage de cette voie est vivement souhaités. Au cas contraire, effectuer tout simplement les travaux beaucoup plus durables qui consistent au bétonnage de fond en comble de cette bretelle. Car, ce n’est pas l’argent qui manque à la province.