Processus de Nairobi: les groupes armés appelés à déposer les armes
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Par Carroll Madiya
Facilitateur désigné par la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) dans le processus de Nairobi pour la paix et la sécurité à l’Est de la RDC, l’ex président du Kenya, Uhuru Kenyatta, appelle les groupes armés locaux et étrangers à déposer les armes. C’est ce qu’il a déclaré au termes des consultations avec les acteurs étatiques et non étatiques menées lundi 14 novembre 2022 à Kinshasa.
Faisant la restitution de ses consultations lors d’un point de presse avec la presse nationale et étrangère le même lundi, Uhuru Kenyatta a expliqué que l’objectif poursuivi par ce mandat lui confié par l’EAC, est de faciliter les pourparlers pour pouvoir voir comment ramener la paix durable en RDC.
Organisées du 13 au 14 novembre 2022, ces consultations ont été une occasion pour le facilitateur de récolter les avis de chaque partie impliquée afin de se faire une idée sur la volonté de chacun pour le maintien de paix a l’Est de la RDC.
C’est dans ce sens qu’il a été reçu dimanche 13 novembre au Palais présidentiel du Mont Ngaliema puis au quartier général de la Monusco. Avec le staff de la Monusco, l’échange a porté sur le mécanisme de collaboration entre la force onusienne et les actions politiques et militaires dans le cadre du processus de Nairobi.
Au Fleuve Congo Hôtel, le facilitateur a reçu tour à tour les membres des organisations et des structures de la société civile des provinces de l’Ituri, Nord et Sud Kivu; les bureaux de l’Assemblée Nationale et du Sénat; le premier ministre ainsi que les diplomates accrédités en RDC.
Chaque groupe a exposé sur la situation sécuritaire actuelle, ses attentes et ses pistes de solution. De l’avis de tous, la paix, la sécurité et la stabilité sont les principales attentes de la population. Les différents avis ont aussi convergé sur le sort des groupes armés locaux et étrangers réfractaires au processus en cours. Une solution holistique à la crise sécuritaire a aussi été évoquée par les parties prenantes.
Pour sa part, le facilitateur a fait part aux uns et aux autres des exigences qu’impose le mandat qui lui a été assigné. Celle d’amener les parties prenantes à reconnaître le gouvernement légal et légitime de la RDC sous le leadership du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ; à respecter la Constitution de la RDC ainsi que la souveraineté et l’intégrité de son territoire.
Nairobi III pour bientôt
Aux groupe armés étrangers, il a fait comprendre que la RDC n’est plus le terrain de bataille pour les problèmes qui ne sont pas de ce pays. Fort de tous ces cahiers de charge, Uhuru Kenyatta se prépare pour Nairobi III, le troisième round des pourparlers de paix de Nairobi.
Ces derniers devraient connaître la participation de différentes parties prenantes mais aussi des groupes armés qui ont déposé les armes. Après ces consultations avec les différentes parties impliquées, Uhuru Kenyatta a précisé que c’est sur base de ce qu’il a entendu que la facilitation va évoluer.
« Nous tenons à avoir la paix et la confiance mutuelle avec tous les voisins de la RDC», a-t-il précisé, avant de relever la complémentarité existant entre le processus de paix de Nairobi qu’il pilote et les efforts de médiation entrepris par le Président angolais Joao Lourenço à travers la feuille de route de Luanda.
A une question sur le contenu de ses échanges avec les membres du corps diplomatique, l’orateur a indiqué avoir insisté sur le partenariat devant caractériser dorénavant leur collaboration pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC. Il en est de même des groupes armés ayant déposé les armes, mais aussi les médias de sorte à créer une synergie susceptible de favoriser la stabilité et le développement de la RDC.