Agression de la RDC : le Sénat fustige l’ambiguïté de la communauté internationale
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Par DMK
Le Sénat a tenu, hier lundi 14 Novembre 2O22, une plénière consacrée à l’examen, en seconde lecture, et au vote, du projet de loi portant prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire national.
Au cours du débat ayant précédé le vote dudit projet de loi, les sénateurs ont fustigé l’ambiguïté affichée par la communauté internationale face l’agression de la République démocratique du Congo par le Rwanda et face à la restriction lui imposée concernant l’acquisition des équipements militaires, des armes et des munitions pour la défense de son territoire.
Les élus des élus faisaient ainsi allusion au clouage au sol, en France, d’un avion transportant des matériels militaires acquis par la RDC, ainsi qu’au récent séjour à Kinshasa d’une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU en rapport avec cette cargaison. Avant ce débat, la ministre d’Etat en charge de la Justice, Rose Mutumbo Kiese, a présenté l’économie du projet de loi portant prorogation de l’état de siège.
Au cours de cette plénière dirigée par le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, sur 77 sénateurs présents, 73 ont voté pour la prorogation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, 2 ont voté contre, et 3 ont voté abstention.
Il faut noter qu’au cours de la même plénière, les sénateurs ont aussi voté à l’unanimité 5 projets de loi de ratification présentés par le ministre des Finances Nicolas Kazadi. Ces projets de loi font bénéficier à la RDC un accord de prêt auprès de certaines institutions financières internationales, notamment le Fonds Monétaire international et la Banque Mondiale.
Nicolas Kazadi a, peu avant le vote de ces projets de ratification, répondu aux préoccupations soulevées par des sénateurs lors du débat général sur les critères de sélection des provinces bénéficiaires de ces projets de développement. Le ministre a rassuré les élus des élus en précisant que le choix porté sur certaines entités répond à la volonté de développer toutes les provinces.
Car, ce processus est continuel, en commun accord avec les bailleurs des fonds.