Affrontement FARDC-M23: les combats mettent de nouveau les civils en danger, alerte HRW
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Par GKM
Soutenu par le Rwanda, le M23 a un long passif d’exactions et atrocités, note Thomas Fessy, chercheur Senior chez HumanRigths Watch (HRW)/RDC. ce dernier signale que le week-end dernier, les rebelles du M23 ont étendu leur zone de contrôle dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo.
Le groupe armé qui bénéficie d’un soutien direct du Rwanda, a lancé une offensive le 20 octobre dernier et s’est emparé d’une grande partie du territoire de Rutshuru, prenant notamment les cités de Rutshuru Centre et Kiwanja. Ces deux localités rurales abritaient une grande partie de 186 000 personnes déplacées qui avaient déjà fui la reprise des combats entre le M23 et les forces congolaises au cours des derniers mois.
Bon nombre de ces personnes sont à nouveau en fuite, selon les sources humanitaires. HumanRights Watch a documenté des exactions généralisées commises en 2012 par les combattants du M23 contre des civils, notamment de nombreux meurtres et viols.
Selon HRW, le M23 a été formé en 2012 par des déserteurs de l’armée congolaise, eux-mêmes anciens rebelles d’un groupé armé appelé le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), également soutenu par le Rwanda. Après la prise de Kiwanja par le CNDP en 2008, ses forces ont exécuté sommairement des dizaines de civils en deux jours.