Par MKM

La sanction de l’Assemblée nationale sur le projet de budget 2023, de l’ordre de 14,6 milliards USD, est positive. Elle est reflétée à travers le vote massif intervenue au cours de la plénière d’hier mardi 1er novembre au Palais du peuple, siège de toutes les deux chambres parlementaires. Jugé recevable, ce projet prend la voie de la Commission économico-financière, dite ECOFIN, de l’Assemblée nationale pour toilettage.

Cette étape a été précédée de la réplique du Premier ministre aux préoccupations soulevées par divers députés nationaux lors du débat général sur la présentation de l’économie du projet en question par le Premier ministre, le vendredi 28 octobre dernier.
La réplique apportée hier a rencontré les préoccupations et interrogations, en donnant un éclairage et en dissipant des incompréhensions et autres incompréhensions.

Les réponses livrées ont porté sur 4 préoccupations, d’ordre général, sur les recettes, relatives aux dépenses et celles liées au Programme de développement local des 145 territoires de la RDC.

D’ordre général

Le Gouvernement a pris des dispositions pour la promotion du petit commerce réservé aux nationaux. Un projet de loi portant en vue de restreindre la liste des secteurs ouverts aux expatriés est envisagé. Il en est aussi de l’instauration des mesures pour faciliter l’accès des nationaux au crédit bancaire par la mise sur pied d’une banque nationale de développement, déjà décidée.

La création d’une caisse pour la gestion des catastrophes est à l’ordre du jour, dans le cadre d’un plan d’intervention pour faire face à certaines catastrophes naturelles suite aux pluies diluviennes. Il est question aussi de la relance de la MIBA par une enveloppe minimale de 20 millions USD.

Recettes

Des précautions ont été prises pour permettre à l’Etat de bien bénéficier des dividendes en provenance des entreprises commerciales et d’économie mixte. Le contour de la problématique de la traçabilité et la contre-performance dans la mobilisation des recettes restent au centre des préoccupations du Gouvernement, en vue de bien solutionner l’amélioration du vécu de la population.

La révision du Code minier entre dans le même ordre d’idée avec répercussions sur le niveau des recettes. L’élément déterminant reste le contrôle des recettes par l’IGF et d’autres structures appropriées.

Dépenses

De nombreux accroissements préconisés le sont dans le but de renforcer la souveraineté de l’État et la protection de l’intégrité territoriale sans oublier la jeunesse qui est l’avenir du pays. Ainsi l’armée nationale se retrouve avec 55% par rapport au Budget 2022. La ferme détermination pour l’organisation des élections reste affichée avec une prévision de 648,5millions USD. Les crédits sont positionnés dans certains ministères et des programmes existent pour permettre à la jeunesse de s’intégrer.

Développement des territoires

L’allocation égalitaire et non équitable par territoire de l’ordre de 10 millions USD est prévue. Trois agences d’exécution, à savoir PNUD, BCeCo et CFF, suivant la répartition géographique sont retenues. Ce dans le but de réaliser 2.148 ouvrages, 145 bâtiments administratifs, 1210 écoles, 788 centres de santé et réhabilitation de 38.000 km de routes.

Patriotisme renouvelé

Avant d’entrer dans le vif de son sujet, le Premier ministre a condamné l’agression rwandaise à l’Est de la RDC sous couvert du M 23. Il a promis ensemble avec tout son Gouvernement, sous l’impulsion du Commandant suprême des FARDC, de ne ménager aucun effort pour préserver l’intégrité du territoire national.

Pour lui, le peuple congolais se défendra et défendra ce qui lui est cher, la patrie. Dans cette contre-offensive, a-t-il martelé, aucun millimètre du territoire ne sera cédé à qui que ce soit.

Cette exhortation a été accueillie avec beaucoup d’applaudissements des députés nationaux qu’il a aussi rassurés pour l’intégration des recommandations et observations dans la mise en œuvre du Programme d’Actions en général, et dans l’exécution du budget 2023.