Bukavu: les pendaisons en cascade soulèvent des soupçons
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Par Marcel Tshishiku
Des analystes avertis osent soupçonner la présence d’une main noire qui serait à la base des cas de pendaison en cascade enregistrés dans l’espace d’un mois dans la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Ces commentateurs estiment qu’à la lumière des affirmations et témoignages donnés par différentes sources, des enquêtes approfondies menées par la police et d’autres services de sécurité peuvent permettre de découvrir d’autres pistes susceptibles d’éclairer l’opinion sur ces évènements macabres.
A en croire les sources, en effet, âgée d’une cinquantaine d’années, la nommée Célestine Bahati s’est donné la mort hier mardi 4 octobre par pendaison. Cette femme habitait l’avenue Cibera, quartier Nkafu, commune de Bagira.
Citée par la source, Christian Baguma, un acteur de la société civile et coordonnateur de l’Association Vijana Amukeni, la victime était originaire d’Irongo et mariée à un certain Bahige. Pour le chef du quartier de Nkafu, Mudebende Jean-Marie, la victime dont la résidence se trouve à Buholo 1er était allée rester chez son cousin depuis deux mois pour suivre des séances de prière à la paroisse Saint Vincent Pallotin.
L’officier de la police judiciaire (OPJ), Augustin Mutabazi, venu pour le constat, a déclaré, pour sa part, que tous les signes montrent que la quinquagénaire s’est effectivement donné la mort par pendaison » car, a-t-il ajouté, elle avait la corde au cou et la langue dehors « . Elle a laissé 9 orphelins.
Dans le même ordre d’idées, la jeune sœur de l’infortunée, interrogée par l’OPJ, a attesté que sa grande sœur était malade et a profité de l’absence de tous les autres membres de la famille à la maison pour passer à l’action. Et de poursuivre : » Ce sont les enfants qui ont découvert la scène en allant chercher quelque chose dans la chambre. Ils ont ensuite alerté les membres de la famille qui ont constaté l’irréparable « .
Un autre cas de pendaison a été enregistré dans la ville de Bukavu lundi 3 septembre 2022, lorsqu’une fille de 11 ans a été retrouvée pendue sous le toit parental à 18 heures, sur l’avenue du Gouverneur. Il y a moins d’un mois, un autre enfant de 8 ans a été retrouvé pendu sur l’avenue Hôpital général.
Ces cas de pendaison deviennent douteux surtout lorsque même les enfants à bas âge sont concernés.