Dieudonné Muaka Dimbi

Cet événement à la fois malheureux et déplorable s’est produit aux environs de 15 heures du jeudi 8 septembre 2022. En effet, sur un total de 41 détenus de la prison centrale du Camp Molayi qui étaient conduits au Tribunal de Grande Instance de Matadi pour y être jugés, 28 ont été retournés sans problème, en raison de deux groupes de 14 détenus, à ce centre pénitentiaire.

C’était à bord de la Jeep fourgonnette de marque Land-Cruizer, d’une capacité maximale de 15 places, mise à leur disposition.
Cependant, 10 des 13 autres détenus enfermés dans cette salle d’audience et qui constituaient le dernier groupe que l’on devrait venir chercher en dernier ressort, ont curieusement profité de la maladresse de trois policiers commis à leur garde pour ouvrir, dans la discrétion la plus totale, l’une de grandes portes de la salle d’audience dudit tribunal et se sont évaporés dans la nature en prenant la direction du marché Damar.

Toutes les démarches et autres recherches menées par ces trois policiers surpris pour les récupérer se sont avérées malheureusement vaines.
Selon une certaine indiscrétion, ces policiers se seraient arrangés avec ces prisonniers en cavale, moyennant des billets de banque, pour arriver à poser cet acte.

Raison pour laquelle, soutient-elle encore, aucun tir de sommation n’a été entendu de la part de ces policiers pourtant munis d’armes à feu pour intimider ces inciviques. Vrai ou faux ? En tout cas, pour l’heure, il est difficile d’affirmer ou encore de confirmer cette thèse. Quant aux trois policiers commis à leur garde, on renseigne qu’ils seraient allés déposer les armes et munitions au Commissariat urbain de la police situé à 24/15 avant de prendre la poudre d’escampette pour échapper aux sanctions prévues en pareille circonstance.

Mais pour de nombreux observateurs avertis, si tout cela est arrivé, c’est à cause de l’indifférence manifeste des autorités provinciales qui, depuis plusieurs mois, n’arrivent pas à entretenir un gros véhicule de marque UVECO 380 EUROS mis à la disposition de cette prison pour assurer le transport des détenus. Si ce véhicule d’une capacité de plus ou moins 100 places était opérationnelle, il prendrait tous les 41 prisonniers en une seule fois, en aller comme au retour, et on ne connaîtrait pas un tel cas d’évasion venu renforcer davantage l’insécurité à Matadi.

A noter que ce gros véhicule assurait les navettes des détenus entre la prison centrale et les différents tribunaux basés dans la ville portuaire de Matadi. Sa réparation s’avère donc indispensable.