Par Marcel Tshishiku

Le Collectif des mouvements citoyens dénommé « Justice pour tous » a recommandé, vendredi 9 septembre, au président de l’Assemblée nationale de dénoncer les députés qui seraient impliqués dans l’insécurité dans l’Est du pays. Citée par radiookapi.net, cette organisation soutient que la dénonciation de Christophe Mboso N’Kodia Pwanga permettrait à la Justice rd congolaise de prendre des dispositions nécessairespour que ces élus répondent de leurs actes devant les instances compétences compétentes.

Elle s’est ainsi exprimée à travers son secrétaire, Joël Ituka, qui s’indigne de la persistance de l’occupation de Bunagana par les rebelles du M23 et des tueries à répétition en Ituri. « Trois mois, jour pour jour, Bunagana est sous occupation du M23 et l’Ituri est sous menace de CODECO et ADF. Nous nous demandons pourquoi le président de l’Assemblée nationale n’a pas encore publié la liste des députés nationaux membres des groupes armés ? », regrette Joël Ituka.

Cet activiste du mouvement citoyen trouve logique de faire pression sur les élus du peuple pour que la solution soit trouvée dans l’Est du pays. « Justice pour tous » regroupe en son sein plusieurs mouvements citoyens, dont Mwana Mboka, Jeune leader, Mouvement du 30 juin et Jeunesse en action.

Il rappelle que, lors d’une plénière à huis clos de l’Assemblée nationale, tenue en juin dernier, Christophe Mboso avait menacé de présenter devant la Justice les noms des députés qui seraient impliqués dans les conflits armés dans l’Est de la RD Congo. Pour sa part, le Caucus des députés nationaux du Nord-Kivu avait dénoncé le blocage des contrôles parlementaires sur les tueries de Beni.

Ils ont trouvé anormal que, malgré la « présence musclée » de plus de 10000 militaires FARDC et 2 000 casques bleus de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation de la République Démocratique du Congo (MONUSCO), la population continue d’être tuée, sous l’œil indifférent de ces forces de défense.