Selon le sondage réalisé par le GEC: Félix Tshisekedi gagnant des élections de 2023
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Par GKM
A vingt mois des élections prévues fin 2023 en RDC, le réservoir des abstentionnistes se vide. Ils sont désormais 78 % des Congolais sondés à souhaiter voter à la prochaine présidentielle, alors qu’ils n’étaient que 43 % en décembre 2021. C’est l’un de principaux enseignements du sondage réalisé face-à-face entre avril et mai 2022 à travers le pays, par le Groupe d’études sur le Congo (GEC), un centre de recherche attaché à l’université de New-York.
En attendant la sortie du rapport proprement dit, le Groupe d’études sur le Congo (GEC) et Ebuteli, son partenaire de recherche en RDC, avec le Bureau d’études, de recherche et de consulting international (Berci), ont publié, hier mercredi 10 août, leur deuxième note thématique intitulée «Élections 2023 : les Congolais ne se font pas d’illusions».
Les résultats de ce sondage dévoilent également la défiance à l’égard de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Plus de 60 % des Congolais interrogés affirment ne pas avoir confiance ou ne savent pas s’ils ont confiance à la Ceni pour organiser les élections crédibles, libres et transparentes. Cette réticence pourrait se justifier par le manque de transparence et de consensus qui a caractérisé le processus de désignation des animateurs de cette institution. Même Denis Kadima, le nouveau président de la Ceni, en est affecté : seuls 28 % des personnes sondées ont une bonne opinion de lui.
Autre enseignement majeur de ce sondage, la nouvelle loi électorale va à contre-courant de l’opinion publique. Contrairement à l’option levée par les parlementaires, 68 % des répondants s’étaient prononcés par exemple pour l’obligation de publier les résultats des élections bureau de vote par bureau de vote.
Aussi, 54,5 % avaient jugé « prioritaire » que le Parlement supprime le seuil de représentativité afin de permettre aux «petits partis» d’être représentés. Les députés et les sénateurs, eux, ont choisi de le maintenir, voire d’ajouter un nouveau seuil de recevabilité des listes. Ce sondage laisse enfin entrevoir l’importance du jeu des alliances en cours pour la présidentielle à un tour à venir.
Si le président Félix Tshisekedi est certes en tête des intentions de vote avec près de 31 %, son score et celui de ses alliés sont légèrement en deçà de la performance possible de ses potentiels concurrents réunis, note le sondage GEC.