Demain à l’Institut français de Kinshasa: réflexion sur la corruption morale avec le film «L’argent»
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Par YHR
Les cinéphiles vont pouvoir découvrir, demain mercredi 13 juillet 2022 à partir de 18h30, à la salle de cinéma l’Institut français de Kinshasa, le film «L’argent», de Robert Bresson.
En entrée gratuite, ils vont suivre le long-métrage qui raconte, en 85 minutes, les mésaventures de divers individus, après avoir manipulé un faux billet. Ainsi Norbert (Marc-Ernest Fourneau), un jeune homme qui demande à son père son argent de poche, ainsi qu’une avance, se voit éconduit.
Il cherche de l’aide auprès d’un ami, qui lui propose d’écouler un faux billet de 500 francs chez un photographe (Didier Baussy).
Un faux billet passant de mains en mains
Ce dernier se rendant compte du subterfuge, décide à son tour de se débarrasser du «bifton» auprès d’Yvon Targe (Christian Patey), chauffeur-livreur pour une compagnie de fuel domestique. Celui-ci se retrouve accusé d’avoir essayé d’écouler dans un café trois faux billets de 500 francs reçus du photographe, ce qui lui vaut un procès et la perte de son emploi.
Braquage
Il se rend ensuite complice d’un braquage, se fait prendre. Et au tribunal, le photographe et son employé Lucien (Vincent Risterucci) fournissant un faux témoignage, Yvan se voit condamné à trois ans de prison. Il subit de dures épreuves: sa fille meurt de maladie et sa femme Elise (Caroline Lang) le quitte. À sa sortie de prison, Yvon assassine un couple d’hôteliers pour voler leur argent.
Puis il rencontre une femme qui vient de toucher sa pension à la poste. Il la suit. Cette femme lui donne à manger, le recueille. Elle aide le jeune homme; mais le père de cette femme, pianiste devenu alcoolique, se méfie d’Yvon.
Inspiré d’une nouvelle de Tolstoï
Cet opus français, sorti en salle le 18 mai 1983, est une adaptation de la nouvelle «Le Faux Coupon» du grand romancier russe Léon Tolstoï (1828-1910). Dans cette œuvre, Bresson montre à quel point l’argent est corrupteur, se suppléant aux valeurs morales, les «achetant».
Le film a reçu notamment le Grand prix du cinéma de création au Festival de Cannes 1983 (à l’unanimité et ex æquo avec «Nostalghia» d’Andreï Tarkovski).