Selon l’Agence Chine Nouvelle, cette société pourrait devenir le troisième
plus grand complexe de production de cuivre au monde en 2024
Par Marcel Tshishiku

Qu’est-ce que le peuple congolais gagne de l’exploitation du cuivre dans le Lualaba, par l’entreprise chinoise « Kamco » ? Telle est la pertinente question que se posent les analystes dans les milieux socioprofessionnels. Elle a été soulevée au lendemain de l’annonce d’une information captivante publiée par l’Agence Chine Nouvelle.

Cette source indique « qu’un an après sa mise en exploitation, le projet minier de la compagnie Kamco, près de Kolwezi, dépasse les attentes. Et si son développement continue d’aller bon train, il deviendra le troisième plus grand complexe de production de cuivre au monde en 2024. »

La source précise que « la concession de Kamoa-Kakula, qui couvre les trois permis d’exploitation de Kamoa Copper (Kamco), est immense. Elle s’étend sur 400 km2, à 25 km à l’Ouest de Kolwezi, dans le Lualaba (Sud)… Les réserves probables de ce méga-complexe cuprifère sont estimées à 233 millions de tonnes (Mt) de minerai brut avec une teneur en cuivre de 4,46 %, soit 10,4 Mt de cuivre contenu…

Un jackpot pour Kamco, dont le capital est détenu par le Canadien Ivanhoe Mines (39,6 %), le chinois Zijin Mining (39,6 %), le britannico-hongkongais Crystal River Global Ltd (0,8 %) et l’Etat congolais (20 %). »

Cette nouvelle prouve, une fois de plus, que la RD Congo est vraiment un scandale géologique et une véritable vache à lait convoitée et sucée par les multinationales de tout bord. Pour leur part, les analystes continuent de faire confiance aux autorités congolaises qui se démènent pour que l’exploitation des matières premières du Congo Démocratique se déroule dans le cadre des transactions profitables au Trésor public, prédominé par le principe gagnant-gagnant.
« On reconnaît de bons amis dans le malheur »

Dans cette optique, le méga-complexe cuprifère Kamco, dont la performance est tant vantée par l’Agence Chine Nouvelle, et par ricochet, l’Etat chinois, ont intérêt à initier un vaste programme à impact visible visant à soutenir les efforts de pacification, de développement de la RD Congo et d’amélioration des conditions de vie de la population congolaise, conformément au Code minier en vigueur au pays cher à Patrice-Emery Lumumba.

Pareil soutien vaut son pesant d’or à l’heure actuelle où, acculé et dépourvu de moyens de défense appropriés en raison d’un embargo injuste, le Congo Démocratique éprouve toutes les peines à se défaire de la guerre d’agression à cause de l’ingérence des puissances occidentales et sous l’œil indifférent du bloc de la Russie, dont fait partie intégrante la Chine.

C’est autant dire que le secours de Pékin et de sa « grande sœur » Russie à Kinshasa contribuerait à renforcer et à plomber à jamais les liens d’amitié et de coopération, non seulement avec les dirigeants, mais aussi avec tout le peuple du Congo cher à Lumumba car, dit un sage adage, « c’est dans le malheur qu’on reconnaît de bons amis». Et comme toute l’humanité le sait, le Congo dispose de tous les atouts pour garantir une amitié et une coopération avantageuses.