Le mariage précoce frappe trop de jeunes filles congolaises
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Par Tantia Sakata
«Le mariage précoce est un phénomène social qui a des ramifications sociologiques et culturelles. Il découle d’une conception de la société qui attribue à la femme un rôle social qui se limite à la procréation ou aux corvées domestiques», a signifié le compte rendu de dernier Conseil des Ministres qui déplore la recrudescence des phénomènes de mariage précoce des jeunes filles.
Ce phénomène est observé en dépit des lois et instruments internationaux de protection des droits de l’enfant que la République Démocratique du Congo a respectivement promulgué et ratifié. Il s’agit notamment de la Convention internationale des droits et de protection des enfants, ainsi que la Loi numéro 16/008 du 15 juillet 2016 modifiant et complétant la loi N°87-010 du 1er août 1987 portant Code de la famille, qui porte la majorité à 18 ans pour le mariage.
Lors de ce Conseil présidé par le Chef de l’Etat, certains cas ont été évoqués notamment le fait que les petites filles sont offertes en mariage en compensation des dettes de leurs parents, ce qui constitue une forme d’esclavage. Malheureusement, ces pratiques se font en violation totale des lois y afférentes.
Il a été donc décidé que des mesures urgentes soient prises pour stopper ce fléau qui gangrène la société congolaise et compromet l’avenir des jeunes filles. Pour faire respecter les lois sur toute l’étendue du territoire national, la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde de Sceaux a été chargée de prendre les dispositions adéquates. «Il est important qu’une politique de vulgarisation sur cette thématique soit élaborée et mise en œuvre, plus particulièrement dans les milieux ruraux», a notifié la source.
Il faut noter que le Ministre du Genre, famille et Enfant, le Ministre des Affaires Sociales et d’autres ont été également mis en contribution en vue de combattre ce phénomène mariage précoce.