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Agression de la RDC par le Rwanda : silence coupable de l’OIF

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Agression de la RDC par le Rwanda : silence coupable de l’OIF

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Contrairement aux Nations unies, l’Union Européenne, l’organisation Internationale de la Francophonie n’a jamais dit un mot sur la situation sécuritaire dans la partie Est du pays
Par GKM

La RDC est souvent considérée comme le plus grand pays francophone au monde. Mais plusieurs observateurs remarquent que depuis l’énième agression du pays de Lumumba par Kigali à travers les marionnettes du M23, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) dont est membre la RDC n’a jamais dit un mot sur la situation sécuritaire dans la partie Est du pays.

Lors des élections de 2018, l’OIF a multiplié les déclarations pour recadrer le processus électoral. L’Organisation Internationale de la Francophonie a même dépêché le Général Sangaré, son expert électoral, pour suivre de prêt les préparatifs des scrutins en RDC.

Chose étonnante, l’instance dirigeante de l’OIF, sous le leadership de la Rwandaise Louise Mushikiwabo n’a jamais ouvert la bouche ou pris une décision convoquant les instances dirigeantes pour statuer sur la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu, mais également de la tension entre le Rwanda et la RDC, deux pays membres de l’OIF. Pourtant les Nations Unies, l’Union Européenne et l’Union Africaine, ont condamné en des termes diplomatiques, l’agression de Kinshasa par Kigali.

Prise en otage par Louise Mushikiwabo

Fallait-il que le pays de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo quitte l’OIF et rejoigne d’autres organisations, comme le Gabon qui vient de rejoindre le Commonwealth. Lors de la réunion des parlementaires de l’espace francophone, ayant eu lieu dernièrement au Maroc, avant le sommet du Commonwealth, la délégation rdcongolaise sous la conduite du Premier vice-président de l’Assemblée national a annoncé le boycott de Kinshasa aux assises de Kigali prévues en octobre, pour protester contre l’appui rwandais aux terroristes du M23, qui déstabilisent le Nord-Kivu.

Il s’agit là d’un bon geste, mais il.est regrettable de constater que la secrétaire générale de l’OIF, qui est ancienne ministre des Affaires Étrangères du Rwanda, a pris l’OIF en otage pour imposer son véto. Pourtant selon les textes fondateurs de l’OIF, le Secrétaire général assure un lien direct entre les instances et le dispositif opérationnel de la Francophonie.

La Charte de la Francophonie désigne le secrétaire général comme la «clé de voûte du dispositif institutionnel de la Francophonie». Mais Mme Louise Mushikiwabo détourne l’OIF de sa mission et a rendu l’organisation comme son bien propre. Pourtant sous l’ère Abdou Diouf et Michaelle Jean, l’OIF était très efficace.

Il appartient donc au gouvernement congolais à travers son ministère de la Coopération Régionale et de la Francophonie de voir si la RDC victime d’agression du Rwanda peut continuer à être toujours membre de l’OIF avec à sa tête, la secrétaire général Louis Mushikiwabo, un pion de Kagame placé à l’organisation pour imposer ce veut le Rwanda.

Si la RDC n’a pas obtenu soutien de l’OIF face à l’agression rwandaise, le pays de Félix Tshisekedi peut-il compter sur quelle autre organisation internationale ? , s’’interrogent les analystes. Le Gouvernement congolais doit être interpellé face au silence complice de l’OIF en rapport avec l’agression d’un grand pays francophone par le Rwanda qui, tantôt est membre du Commonwealth.