Par Thony Kambila

La construction du port en eau profonde de Banana, dans la province du Kongo Central, devrait améliorer les échanges commerciaux de la République Démocratique du Congo.

Mais la manière dont les travaux avancent et l’impact sur les populations restent incertains. Cette question préoccupe au plus haut point les filles et fils de cette province vivant à Kinshasa qui, au cours d’une rencontre organisée le weekend dernier au Centre congolais de l’enfant et de la femme (CCEF), à Kinshasa, ont réfléchi ensemble pour voir comment ils peuvent suivre de près l’avancement de ces travaux.

Mise en place d’une équipe

Selon le professeur Masiala Ma Solo, initiateur de ce rendez- vous, le souci était de se retrouver pour réfléchir ensemble sur cette question d’importance capitale. Pour lui, depuis l’inauguration de ce projet par le président de la République Félix Tshisekedi, l’impression est que rien n’avance.

«Je voulais qu’on réfléchisse ensemble sur cette question et qu’on mette en place une équipe chargée de suivre de près l’évolution de la situation sur place à Mwanda», a-t-il dit, en indiquant que la construction de cet ouvrage était une priorité dans la mesure où, une fois terminé, devrait améliorer les échanges commerciaux du pays et créer les opportunités pour les populations locales. « Ce port est une richesse pour la République Démocratique du Congo «, a-t-il ajouté.

Inquiétude

Bien que salué par l’ensemble de la population, ce projet suscite aussi de l’inquiétude. Parce que, s’il n’est pas bien géré, les populations locales, surtout celles qui vivent dans les zones où le projet pourrait avoir une influence significative, notamment dans le secteur d’Assolongo, pourraient être délocalisées. Elles craignent surtout de se retrouver dans une situation très précaire.

Atout pour le pays

Il convient de rappeler que lors de l’inauguration, le Chef de l’État avait déclaré que la construction du port de Banana est un atout pour la RD Congo. Car l’ouvrage permettra assurément d’accroître le volume des échanges commerciaux internationaux, et la RDC pourra se présenter dans le rendez-vous de l’intégration africaine.