Lors d’une retraite organisée du 2 au 3 mai par ONU Femmes au Kongo Central: la loi électorale analysée pour intégrer la « donne genre et handicap »
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Par Marcel Tshishiku
Des experts du système des Nations Unies, des députés nationaux et des délégués d’ONU Femmes ont pris part à une retraite organisée du 2 au 3 mai à Zongo, en province du Kongo Central, sur l’analyse genre de la loi électorale.
L’objectif de cette retraite est de faire l’analyse de ce texte légal pour voir comment y intégrer la donne genre et handicap.
En effet, lorsque les préférences circonstances et besoins spécifiques des femmes ou d’un autre groupe social ne sont pas pris en compte dans les instances et processus décisionnels, cette réalité peut, non seulement entrainer une discrimination, mais aussi délégitimer les décisions prises.
Il est donc essentiel d’identifier les différents besoins et situations des femmes, des filles et autres groupes vulnérables pour assurer l’efficacité des politiques d’égalité, d’équité et de justice, afin d’aboutir à des résultats plus favorables, reflétant davantage les préoccupations de toutes les couches sociales.
Dans cette optique, des organisations de la société civile ont préparé des suggestions de reformes qui favoriseraient plus de participation des femmes, jeunes filles et personnes vivant avec handicap (PVH) et qui seront transmises à la commission PAJ de l’Assemblée nationale en vue d’être intégrées dans la proposition de loi en cours d’examen au sein de cet organe technique de l’Assemblée nationale.
Ce, après avoir passé en revue ladite proposition de loi et intégrer les dispositions qui favoriseraient plus de participation des femmes, des jeunes filles et des PVH dans le processus électoral. Parmi les participants à la retraite, se trouvaient 60 députés nationaux membres des commissions Droit de l’homme, Genre, Socioculturelle et PAJ, ainsi que du Comité des sages ; 5 experts provenant des organisations féminines ; des experts d’ONU Femmes, du PNUD, de la MONUSCO et du Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme (BCNUDH) ; 7 experts des organisations féminines ; des délégués d’International Foundation for Electoral Systems (IFES) et ceux de National Democratic Institute for International Affairs (NDI).
Ces participants ont eu le privilège de suivre des exposés sur la présentation du cadre normatif ; le partage de bonnes pratiques ; la présentation de l’argumentaire des réformes électorales ; le genre ; la mise en place du Groupe sur la stratégie d’endossement de l’argumentaire par l’ensemble des députés ; la production de renforcement des capacités du genre prises en compte dans les pratiques parlementaires.
La proposition de loi modifiant et complétant la loi électorale a été déclarée recevable lundi 2 mai par les députés nationaux lors d’une séance plénière de l’Assemblée nationale organisée dans la salle des Congrès du Palais du peuple.
Elle a été transmise à la commission PAJ pour un examen approfondi et insertion des amendements formulés par les élus nationaux. Au cours de la prochaine séance plénière consacrée à cette matière législative, les députés vont procéder à l’adoption article par article de ce texte légal, avant de l’adopter in globo et l’envoyer au Sénat pour examen en seconde lecture.