Par Bamporiki Chamira

La mort brutale de 26 personnes, le 02 février 2022 au marché de Matadi Kibala, dans la commune de Mont Ngafula, suite à la chute d’un câble électrique de haute tension, continue à faire couler de l’encre et de la salive. D’après la direction kin-ouest de la Société Nationale d’électricité (SNEL), cette chute impromptue était due à la foudre survenue pendant l’averse qui arrosait abondamment la contrée au moment de l’accident !

Mais de l’avis d’observateurs avertis, rencontrés le même jour à l’arrivée des 26 corps carbonisés à l’Hôpital Général Provincial de Référence de Kinshasa (ex Mama Yemo), cette hécatombe était évitable par une gestion orthodoxe de la ligne à travers une maintenance régulière et efficace.

Les mêmes observateurs rappellent à l’intention de l’opinion publique que la ligne de transport du courant électrique dont il est question a été construite depuis plusieurs décennies, mais on ignore à quelle époque remontent les travaux de son entretien, pour prévenir d’éventuels accidents dus à son inévitable obsolescence !

Il semblerait que la SNEL répond toujours à qui veut l’entendre qu’elle n’a pas les moyens de sa politique pour faire face à n’importe quelle situation à cause de la lourde créance qu’elle a sur l’état-propriétaire ! et l’opinion publique de se demander : « la haute direction de cette entreprise d’état a-t-elle vraiment le droit de se prévaloir de sa propre turpitude ? »

Depuis le drame de Matadi Kibala, tous les kinois qui ont érigé leurs maisons dans la servitude de la ligne de transport électrique reliant la capitale à la centrale hydroélectrique d’Inga vivent avec la peur au ventre.