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Une méthode inédite pour comptabiliser les bonobos

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Une méthode inédite pour comptabiliser les bonobos

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Par YHR

Un groupe de biologistes vient de tester une nouvelle méthode pour compter la population de singes bonobos dans le bassin du Congo, en République Démocratique du Congo, à la demande du World Wildlife Fund (WWF), le Fonds Mondial pour la Nature. Les scientifiques affirment que cette zone est également menacée par la déforestation et le braconnage.
L’équipe dit toutefois avoir recensé de nombreuses espèces animales et découvert deux espèces d’araignées.

Des caméras thermiques par drone

Les chercheurs ont eu recours à des caméras thermiques par drone pour compter les primates. Pour la première fois, cela a permis de localiser par voie aérienne des individus endormis dans leur nid. « Nous avons réussi à démontrer que la technologie fonctionne; il faudra maintenant prolonger ce test pour obtenir le résultat complet », a déclaré le chercheur principal de la mission BINCO et biologiste à l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, Merlijn Jocque. « C’est une technique très prometteuse qui pourrait nous aider à obtenir une image plus précise de l’état de la population de bonobos », selon le biologiste.

Au total, les scientifiques ont également recensé 158 espèces d’oiseaux, 40 espèces d’amphibiens et de reptiles, 27 espèces de mammifères, ainsi que plusieurs espèces d’invertébrés. Ces résultats incluent potentiellement plusieurs nouvelles espèces animales, dont deux espèces d’araignées. Des études approfondies des résultats devraient le confirmer prochainement, d’après l’organisme base à Gland, en Suisse.

Zones menacées

Malgré l’éloignement de la zone étudiée, les scientifiques ont découvert des signes montrant que ces zones sont malgré tout menacées. Par exemple, ils ont remarqué des marques sur les arbres, indiquant des plans de défrichement de la forêt. Comme ailleurs dans le monde, le développement économique exerce une pression croissante sur les ressources biologiques.

Les membres de l’équipe congolaise ont mentionné une augmentation de la chasse pour alimenter les marchés de gibier notamment à Kinshasa, où les chasseurs se tournent par ailleurs vers la pêche, la viande de brousse devenant plus difficile à trouver