Après l’ultimatum de 21 jours: la grève des professeurs des universités évaluée sur fond de rabattement de l’IPR
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Par Marcel Tshishiku
Les professeurs des universités et instituts supérieurs membres du Réseau des associations des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo (RAPUCO) se réuniront ce mercredi 26 janvier pour évaluer le mouvement de la grève déclenché depuis le 05 janvier 2022.
Selon une source digne de foi, le corps professoral prestant au niveau de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) de la RD Congo dit avoir « constaté, avec amertume, la mauvaise foi manifeste du Gouvernement de la République qui continue à les maintenir dans des conditions de vie et de travail précaires ».
La réunion d’évaluation de demain mercredi se tient après un l’ultimatum de 21 jours qui expire aujourd’hui mardi, 25 janvier. « Cet ultimatum peut être renouvelé après évaluation de l’action du Gouvernement au regard des promesses tenues », précise la source, ajoutant que les professeurs exigent, entre autres, l’amélioration de leurs conditions sociales et la suppression de l’impôt professionnel sur le revenu (IPR).
Eu égard à ces revendications, le Gouvernement de la République et l’Intersyndicale de l’administration publique ont eu, la semaine passée, des pourparlers à Kinshasa, précisément à Bibwa, un quartier de la commune de la N’sele. Lors de ces négociations, l’exécutif national a pris l’engagement de rabattre le taux de l’impôt professionnel sur le revenu (IPR) de 15 à 3% sur les rémunérations des agents de l’Etat.
En outre, l’autorité gouvernementale a affirmé que ce rabattement sera effectif dès ce mois de janvier 2022. « Nous espérons que cette mesure permettra de booster tant soit peu le faible pouvoir d’achat des fonctionnaires », a déclaré le vice-Premier ministre, ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau Ebua.
En ce qui les concerne, les observateurs préoccupés par l’interruption des enseignements dans les universités et instituts supérieurs invitent les professeurs à considérer le rabattement du taux de l’IPR sus évoqué comme un pas significatif vers la satisfaction de leurs revendications et, pour l’intérêt des étudiants, à lever la mesure de grève, quitte à poursuivre les négociations en vue de la satisfaction totale.