Type de recherche

Malgré l’attentat de Beni, les terroristes ADF aux abois

A la une La Tempête des Tropiques POLITIQUE Province

Malgré l’attentat de Beni, les terroristes ADF aux abois

Partager


Non au  » califat  » dans la région des Grands Lacs !
Par YHR

Le Nord-Kivu et la province voisine de l’Ituri sont depuis début mai sous état de siège, une mesure exceptionnelle qui a donné les pleins pouvoirs aux militaires. Même si cette mesure n’a pas encore mis fin aux exactions des divers groupes armés dans cette partie du pays, elle a cependant réussi à briser le rêve des terroristes ADF qui voulaient, à travers leurs attaques, installer un califat dans la région des Grands lacs.

Les armées congolaise et ougandaise mènent depuis le 30 novembre des opérations conjointes contre les positions des ADF, groupe rebelle né en Ouganda. Groupe le plus meurtrier en RDC, les terroristes ADF sont aussi accusés par Kampala d’être responsables de récents attentats sur son sol, revendiqués par l’organisation djihadiste État islamique (EI), qui présente ce groupe comme sa province en Afrique centrale (Iscap) !

Après l’attaque de Kampala, ces terroristes qui subissent désormais de lourdes pertes dans leurs rangs suite à l’offensive foudroyante menée par les FARDC et l’armée ougandaise, viennent encore de se signaler par un attentat-suicide dans la ville congolaise de Beni, dans la province du Nord-Kivu.

La bombe déclenchée pat un kamikaze ADF le soir du samedi 25 décembre à Beni, a tué sept personnes et en a blessé vingt, d’après le nouveau bilan communiqué dimanche par les autorités congolaises. Le premier bilan officiel dressé samedi faisait état de cinq personnes tuées dans l’explosion provoquée par ledit kamikaze près d’un restaurant du centre de la cité.

Les autorités ont immédiatement accusé les rebelles des Allied Democratic Forces (ADF) d’être responsables de cet attentat.  » A l’heure actuelle, le bilan provisoire fait état de huit morts dont un capitaine de la 22ème brigade qui était au restaurant avec son épouse et ses enfants « , ainsi que le kamikaze, a déclaré lors d’une conférence de presse Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement rd congolais.

 » On compte aussi 20 blessés parmi lesquels deux jeunes filles, deux jeunes garçons, deux dames fracturées au niveau de membres inférieurs, deux dames blessées gravement  » ainsi que deux responsables administratifs locaux, a-t-il ajouté. Quant au kamikaze,  » son identification est difficile « , a déclaré le lieutenant-général Constant Ndima Kongba, gouverneur militaire du Nord-Kivu.  » On n’a pu récupérer que sa tête. Il était complètement déchiqueté par l’explosion. Mais on va y arriver parce que nous disposons d’une banque des données « , a affirmé l’officier général à la presse.

Le lieutenant-général Ndima a invité  » ses administrés à être forts et vigilants car aucune partie du pays ne sera cédée à l’ennemie ADF qui veut installer un califat dans la région des Grands Lacs « . Selon certains témoignages, le terroriste voulait entrer dans l’établissement, mais avait été intercepté par la sécurité, ce qui l’a poussé à déclencher prématurément son engin explosif.

Des observateurs avertis voient derrière ces attentats-suicides de signes de désespoir dans le chef du commandement de ces terroristes qui sont désormais aux abois f ace à la détermination affichée par Kinshasa et Kampala pour faire échec au projet funeste visant à installer un califat dans la région des Grands Lacs.

Prix Nobel de la paix, le Dr Mukwege « horrifié »

Après l’attentat terroriste commis à Beni, le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, s’est dit  » horrifié « , dans un message publié sur son compte twitter le dimanche 26 décembre. D’après lui, cette situation s’expliquerait par  » le vide sécuritaire et la culture de l’impunité  » en RDC. Pour lui, cela ouvre la voie à des conflits  » idéologiques  » qui sont très dangereux.

Par la même occasion, le Prix Nobel de la paix a marqué son opposition à l’endoctrinement de la jeunesse et en a appelé à une réforme du secteur de la sécurité en RDC.

Etiquettes :