Grâce au PNUD appuyé par l’ambassade de Suède: près de 30 journalistes formés en lutte contre la corruption et investigation
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Par Marcel Tshishiku
Près de 30 femmes et hommes des médias ont suivi, du lundi 20 au jeudi 23 décembre, une formation en matière de « Lutte contre la corruption et journalisme d’investigation », lors d’un atelier organisé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) dans la province du Kongo Central, précisément dans le site touristique de Zongo.
Membres du Réseau des communicateurs pour le développement durable (RCDD), ces professionnels des médias prestant dans la ville de Kinshasa ont ainsi renforcé leurs capacités au même titre que les délégués des ONG de la société civile partis des provinces du Haut-Katanga, de la Tshopo, du Sud-Kivu et du Kongo Central.
Inscrit dans le cadre du Projet d’appui à la lutte contre la corruption du PNUD et appuyé par l’ambassade de Suède en RDC, l’atelier a été marqué par le mot de bienvenue de Me Joseph Mango, manager dudit projet. Le juriste a, en outre, parlé de la corruption en RDC, de la promotion de la gouvernance pour le développement durable et de l’amélioration des capacités en matière de contrôle citoyen et de redevabilité de lutte contre la corruption. Il s’est, enfin, appesanti sur les défis de la lutte contre la corruption en RDC et essayé d’expliciter l’apport du PNUD et de ses partenaires.
Puis, le professeur François Elyka a établi un parallélisme entre le journalisme classique, « fondé sur le constat », et le journalisme d’investigation qui consiste à « effectuer des recherches poussées sur un sujet, grâce à une enquête longue et approfondie ». Dans cette optique, le professeur a expliqué les principes du journalisme d’investigation, dont la précaution, la rupture, la raison, l’opportunité et la pro activité.
Concernant les attitudes du journaliste d’investigation, François Elyka a démontré que ce professionnel est appelé à faire preuve de discrétion et de célérité. Il a énuméré les risques et menaces auxquels ce professionnel des médias est exposé dans l’exercice de son métier en vue d’atteindre, en sa qualité « d’acteur d’historicité », son objectif de la « satisfaction morale ».
L’intervenant s’est aussi appesanti sur le « contrôle citoyen dans la lutte contre la corruption » et sur le « rôle de la société civile dans la responsabilité sociale », après avoir expliqué les principes d’interactivité, de subsidiarité et de syntonie, qui fondent la viabilité d’un réseau des journalistes d’investigation « car, a-t-il ajouté, ces derniers ont le devoir de travailler collectivement ».
Dans le même ordre d’idées, la responsable de l’Unité Genre du PNUD, Xavérine Kyra, a planché sur « L’amélioration du cadre législatif et institutionnel de la gouvernance sensible au genre », ainsi que sur « Les études d’impact de la corruption sur le genre ».
Pour sa part, la responsable de la Communication du PNUD, Clarisse Museme, a présenté « Les pratiques de divulgation des sources d’informations » et « Les bonnes pratiques sur la communication dans la lutte contre le corruption ».
Après échange, les participants à l’atelier ont constitué 3 groupes au sein desquels ils ont tenté de répondre à la question « Comment le réseau de communication peut accompagner le programme de lutte contre la corruption en RDC ? ». La réponse à cette interrogation leur a permis d’élaborer le plan d’action de leur réseau.