Par Tantia Sakata

Le Directeur général de l’Organisation Internationale pour les Migrants (OIM), Antonio Vitorino, a annoncé l’organisation du « Forum d’examen des migrations internationales » au mois de mai 2022. Une annonce faite à l’occasion de la « Journée internationale des migrants » qui a été célébrée le 18 décembre dernier sous le thème: « Mettre à profit le potentiel de la mobilité humaine ».

Selon le Dg de l’OIM, la tenue de ce forum sera une occasion de faire le point de la mise en œuvre du « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ». Il sera également question de proposer un cadre pour relever les défis de la migration, tout en renforçant la contribution des migrants et de la migration au développement humain.

En parlant de son organisation, Antonio Vitorino a indiqué qu’elle a porté assistance à des millions de migrants dans le monde entier, tout en travaillant sans relâche avec les Etats membres pour faire en sorte que la migration soit gérée de manière sûre, ordonnée et respectueuse de la dignité humaine. Un travail abattu pendant 70 ans, étant donné que la Conférence de Bruxelles ayant conduit à la création de l’OIM totalise exactement ses 70 ans d’existence.

Antonio Vitorino a déploré, cependant, que la pandémie, qui dure depuis maintenant deux ans, a provoqué une nouvelle vague d’hostilité à l’égard des migrants et une instrumentalisation accrue des migrants dans les politiques publiques. « Tout aussi inacceptable est l’impunité relative avec laquelle des passeurs sans scrupules opèrent le long des routes migratoires dans le entier.

L’état de droit doit être respecté et des mesures doivent être prises pour lutter contre ceux qui exploitent des personnes lorsqu’elles sont les plus vulnérables « , a déclaré le Dg de l’OIM. Et d’ajouter: « les retombées économiques positives de leur travail dans les pays où ils résident et les 540 milliards de dollars américains rapatriés l’année dernière vers les communautés des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire témoignent de leur ardeur au travail, de leur esprit d’entreprise et la communauté dont nous bénéficions tous ».

Le numéro un de l’OIM est d’avis que pour exploiter tout le potentiel de la mobilité humaine, les gouvernements doivent passer des mots à l’action et tenir compte des migrants. Il faut aussi réaffirmer la volonté de créer et de renforcer les voies de migration légales qui protègent la souveraineté nationale et les droits de l’homme des migrants.

Raison pour laquelle, dit-il, « un engagement et des mesures collectifs doivent être pris pour mettre en place des politiques qui maximisent le potentiel qu’offre la migration pour tous, tout en veillant à ce que les droits de l’homme fondamentaux des migrants soient protégés ».