Par GKM

Les violences basées sur le genre ont, depuis des décennies, été reconnues comme un phénomène traduisant des rapports de force historiquement inégaux entre hommes et femmes, aboutissant à la domination et une discrimination exercée souvent par les premiers sur les seconds, note l’ONG Femmes Solidaires pour la Paix et le Développement » (FSPD), une organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits de la femme et fille basée à Kinshasa.

Pour Desy Furaha, coordonnatrice Nationale de cette organisation et défenseure des droits de l’Homme, les violences basées sur le genre freinent particulièrement la promotion de la femme et portent atteinte à sa liberté fondamentale. Desy Furaha indique que ces différentes formes de violences empêchent aux femmes et filles de jouir totalement de leurs droits tant au niveau scolaire, social, culture et économique.

Elle note que les femmes et les jeunes subissent des violences même dans leur cadre le plus intime de la famille. Elle signale que, dans les milieux ruraux, les violences basées sur le genre ont plus d’ampleur. Les femmes sont souvent victimes d’harcèlement sexuel, de viol et les jeunes filles sont forcées à des mariages précoces et d’autres formes d’abus.

Ces femmes et filles gardent silence et pointent du doigt les coutumes auxquelles s’ajoute l’ignorance des droits et des textes qui régissent ce type de comportement, déplore Desy Furaha. La coordinatrice Nationale de FSPD précise que ces violences basées sur le Genre ont des conséquences néfastes sur leur santé psychologique et physique et concourent à des incidents graves.

C’est ainsi que FSPD a organisé une journée de sensibilisation au village Ndunu et quartier Kimpeti, dans la commune de Maluku pour éveiller la conscience des femmes, hommes et jeunes sur la prévention et la lutte contre toutes formes de violences basées sur le genre.
Cette journée de sensibilisation visait également à promouvoir la masculinité positive en mettant en place une politique genre.

Ce, dans le cadre du programme Voix et Leadership des femmes, mis en exécution par le Centre Carter. C’était également une occasion pour tous les comités locaux de Fspd des villages Ndunu et Kimpeti d’échanger sur les instruments juridiques nationaux et internationaux de la journée internationale des droits de l’homme avec comme thème  » égalité 2021 « , qui rencontre l’article 1 de la Déclaration Universelle des droits de l’homme :  » Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits « .

En organisant cette journée de sensibilisation dans cette partie de Kinshasa, Fspd tenait à améliorer la compréhension et la connaissance de la problématique violences liées au genre, assurer la prévention contre les violences basées sur le genre et invité le pouvoir public à mettre en place la politique genre visant à aider la population à la compréhension et la connaissance de la problématique des violences liées au genre. Cette politique donnera lieu à la prévention contre les violences basées sur le genre.