Par TSM

Les lauréats du prix JDH 2021 ont été annoncés lors d’une soirée de gala organisée le samedi 10 décembre à Kinshasa. Parmi eux figure notre consœur Tantia Sakata, responsable de la « page de la femme », au sein du quotidien « La Tempête des Tropiques ». La journaliste a remporté, dans la catégorie presse-écrite et en ligne, le premier prix du meilleur reportage sur la lutte contre les Violences sexuelles basées sur le genre (VSBG) et l’impunité en République Démocratique du Congo. Son article était intitulé : « Kinshasa : des femmes employées dans des hôtels victimes d’abus sexuels de la part des clients ! ».

Après avoir reçu son prix des mains du Directeur de cabinet du ministre du Genre, Famille et Enfant, Tantia Sakata a tout d’abord remercié son Dieu pour la circonstance, avant de saluer l’implication des Journalistes pour les Droits Humains (JDH),une organisation internationale canadienne basée en RDC, dans la promotion et le respect des droits humains.

« A travers le prix JDH 2021 qui m’est décernée, mes pensées vont droit à toutes les femmes employées dans les hôtels, victimes des Violences sexuelles basées sur le genre tout simplement parce qu’elles sont femmes. Leur seul péché, c’est d’avoir choisi de travailler dans un hôtel », a déclaré la lauréate. Selon Tantia Sakata, le prix JDH vient, en fait, de couronner sa lutte pour les droits des femmes, étant engagée par ses écrits pour la cause de la gent féminine depuis plus de dix ans.

Dans la catégorie audiovisuelle, le premier prix de meilleur reportage a été décerné à Esther Kanga, Cheffe des programmes de JamboRDC.info, une radio de Bukavu. Elle a signifié que le fait de parler de l’impunité gangrénant l’appareil judiciaire et des frais imposés aux survivantes pour accéder à la justice contribue à la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre.

Les journalistes Tanya Yeme, de l’Agence Congolaise de presse (ACP) et Dedelle Ndomba, de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) ont été respectivement primées deuxième dans la catégorie presse-écrite et en ligne et deuxième dans la catégorie audiovisuelle.

Contrairement à l’appel à candidatures, le Gestionnaire principal de JDH, Prince Murhula, a informé que deux autres prix ont été ajoutés, à la demande des membres du jury. C’est ainsi qu’au lieu de primer deux lauréats, il y en a eu quatre. Question d’encourager un travail de fond sur les questions liées aux droits humains, particulièrement aux violences basées sur le genre et les violences sexuelles.

La compétition était rude, étant donné la bonne qualité des reportages et articles soumis par les candidats, a reconnu M. Murhula, qui a félicité le professionnalisme du jury ayant travaillé dans l’indépendance et aussi avec abnégation. Pour sa part, le Directeur de cabinet du ministre du Genre, Famille et Enfant, Bienvenue Akilimani est d’avis qu’à travers le concours prix JDH 2021 l’initiative consiste à promouvoir les droits des femmes.

« Cette initiative constitue une occasion également pour les participantes et participants de ne jamais baisser les bras, de continuer d’œuvrer dans ce domaine pour que la femme et la jeune fille jouissent pleinement de leurs droits et d’obtenir justice pour les préjudices subis en matière de genre », a-t-il ajouté.

La Présidente du Jury, Me Belinda Luntadila, Rapporteur de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), a renseigné qu’ils ont travaillé pendant trois jours sur les critères exigés, notamment le respect de l’angle, le respect du thème, l’originalité, le choix des sources, l’exactitude et l’aspect sensible au genre.

Composé de cinq membres, à savoir professionnels des médias et experts en genre, le jury a réceptionné 26 productions (17 de la presse en ligne, 2 de la presse-écrite et 7 de la radio. Notons que les quatre personnes primées n’étaient que des femmes. Les deux premières lauréates ont reçu, chacune, un trophée, un ordinateur portable, une enveloppe et un diplôme. Tandis que les deux autres ont reçu un diplôme d’encouragement et une enveloppe.