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Covid-19 : une étude sud-africaine fournit des renseignements intéressants sur le variant Omicron

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Covid-19 : une étude sud-africaine fournit des renseignements intéressants sur le variant Omicron

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Par N.T

Des scientifiques du monde entier se mobilisent pour bien comprendre le nouveau variant du Coronavirus (agent causal de la Covid-19) appelé « Omicron » et réputé très contagieux. Le risque d’attraper une nouvelle fois la Covid-19 est accru avec le variant Omicron, selon une étude des scientifiques sud-africains relayée par la Voix de l’Amérique (VOA Afrique). Cette étude fournit une première indication que ce variant est davantage capable de contourner l’immunité acquise par une infection que les variants précédents.

Ces travaux se fondent sur l’analyse de 35.670 réinfections identifiées chez près de 2,8 millions d’individus ayant été testés positifs en Afrique du Sud. Entre le 1er et le 27 novembre, le risque de réinfection constaté était trois fois supérieur par rapport aux vagues liées aux variants Beta et Delta.

« Le variant Omicron est associé à une capacité substantielle d’échapper à l’immunité d’une infection préalable », conclut l’étude, rendue disponible le 2 décembre 2021 sur le site de pré-publicationmedRxiv, mais qui n’a pas été encore vérifiée par des pairs.
« Nous n’avons pas d’information sur le statut vaccinal des individus dans nos données, et donc nous ne pouvons pas en tirer de conclusion sur la capacité d’Omicron à échapper à l’immunité par les vaccins », a toutefois averti sur Twitter Juliet Pulliam, de l’université sud-africaine Stellenbosch, et auteure principale de l’étude.

Au cours de la dernière semaine de novembre, l’Afrique du Sud a annoncé avoir détecté ce nouveau variant, créant un phénomène de panique mondiale. Puisque celui-ci présente de nombreuses mutations, les scientifiques cherchent depuis à comprendre s’il est davantage contagieux ou capable de résister à l’immunité acquise grâce aux vaccins ou à une infection préalable.

Les résultats en laboratoire sont encore attendus, et cette étude livre donc de précieuses premières informations. Elle a été saluée comme de « haute qualité » par de nombreux scientifiques extérieurs. « Cette analyse est effectivement inquiétante, l’immunité d’infections précédentes étant relativement facilement contournée », a jugé Michael Head, de l’université de Southampton. « Tout cela n’est-il qu’une fausse alerte? Cela a de moins en moins l’air d’être le cas. »

Les vaccins vont-ils rester efficaces contre ce nouveau variant?

« Nous pensons qu’une infection antérieure ne protège pas contre Omicron », avait plus tôt déclaré Anne von Gottberg, spécialiste des maladies infectieuses à l’Institut national sud-africain des maladies transmissibles (NICD). Selon les premières observations, les personnes re-contaminées par ce variant présentaient toutefois souvent des symptômes moins graves, a précisé la scientifique.
Les vaccins, eux, devraient rester efficaces contre les formes graves de la maladie, a-t-elle par ailleurs estimé. Mais la majorité des experts restent pour le moment largement prudents sur le sujet.

Le variant a d’abord été détecté dans quatre pays africains: Ghana, Nigeria, Botswana et Afrique du Sud. Actuellement, il a détecté dans une quarantaine de pays à travers le monde.