Des experts en écosystèmes pour la protection des parcs à mangroves du littoral
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Par Dieudonné Muaka Dimbi
Les mangroves sont un écosystème revêtant une importance capitale dans la vie des espèces aquatiques. Leur absence le long du littoral ne peut en aucun cas, selon de nombreux scientifiques, faciliter l’émergence des poissons et des crustacées. Bref, de toutes les espèces aquatiques qui seront contraintes à la disparition, sans autre forme de procès. Etant donné que ces plantes fertilisent, stabilisent et filtrent le sol et les eaux.
A noter que les forêts de mangroves, à l’instar des immenses forêts tropicales et équatoriales se trouvant en République Démocratique du Congo, peuvent, à elles seules, absorber jusqu’à 4 à 5 fois plus de gaz carbonique indispensable à la vie de toute créature. Par conséquent, elles nécessitent une entière protection.
Ce qui, malheureusement, n’est plus le cas présentement à Muanda, une ville située à 210 Km à l’Ouest de Matadi, capitale de la province du Kongo Central, où les mangroves sont, depuis plusieurs années, l’objet d’un abattage anarchique et incontrôlé de la part de certains inconscients et cela, sans la moindre réaction de ceux-là même qui sont sensés les protéger qui, contre toute attente, s’occupent plutôt à les commercialiser auprès de tierces personnes puisque servant, d’après une certaine indiscrétion, de produits aphrodisiaques très performants.
Pour l’un des conservateurs des parcs à mangroves de Muanda approché et qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat, la côte atlantique compte quatre sortes des mangroves, parmi lesquelles deux sont à compter en grand nombre. Il s’agit notamment « d’Irizofera Arase-Moza » et « d’Avisenia », de leurs noms scientifiques.
La première espèce, ci-haut citée, vit très souvent dans l’humidité pendant plus ou moins 24 à 48 heures et dispose de feuilles de couleur vert-foncé. Tandis que la seconde, elle, vit là où il y a de la terre folle. Elle dispose des feuilles de couleur vert-citron et a des racines au goût salé, qui affectent aussi les eaux de l’océan atlantique.
Compte tenu de leur utilité dans la multiplication, aussi bien des espèces aquatiques consommables, que des espèces humaines, le renforcement de la protection des forêts de mangroves, qui sont des plantes très rares à travers le monde est indispensable tout le long du littoral. C’est aussi le vœu maintes fois exprimé par les experts en écosystème.