Le budget 2022 approuvé, les améliorations des députés sollicitées
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Selon Jean-Michel Sama Lukonde, le pari du relèvement de la Nation congolaise dépend aussi de la contribution des élus nationaux
Par Marcel Tshishiku
Les députés nationaux ont déclaré, hier jeudi 18 novembre, recevable, le projet de loi des finances de l’exercice 2022, lors d’une séance plénière de l’Assemblée nationale. Les élus du peuple ont, ensuite, envoyé ce texte légal dans la Commission économique, financière et de contrôle budgétaire (Ecofin) de leur chambre législative, pour un examen approfondi.
Ils ont commencé par auditionner le discours de la réponse du Premier ministre aux préoccupations qu’ils avaient soulevées lors du débat général ayant suivi la présentation, lundi dernier, de ce projet de loi. Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge les a appelés à apporter leurs améliorations pour doter le pays d’un budget mûri.
« Votre Gouvernement a pris bonne note de toutes les alertes, de toutes les remarques et de toutes les observations que vous lui avez adressées. Il demeure convaincu qu’à travers les amendements attendus, notamment au niveau de la Commission Ecofin, certaines améliorations apporteront, en toute responsabilité, un plus à ce texte de Loi…
C’est ensemble que nous gagnerons le pari du relèvement de notre Nation », a déclaré le Premier ministre, avant de demander, avec succès, à l’Assemblée plénière de la chambre basse du Parlement de recevoir à l’unanimité ledit projet de Loi… et de permettre au Gouvernement d’avoir les moyens de sa politique et d’accélérer la matérialisation de la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Chef de l’Etat.
Concernant la question de savoir si le budget 2022 est en phase avec les potentialités que regorge la RDC, le Premier ministre a expliqué que, conscient du faible niveau de ce budget, le Gouvernement s’est engagé à mobiliser, dans un horizon de 3 ans, les recettes de l’Etat à environ 36, 5 milliards de dollars américains, soit une moyenne annuelle de 12 milliards, comme indiqué dans le Programme d’action présenté lors de l’investiture de son investiture.
Il a rassuré que les 10 milliards présentés aujourd’hui sont à inscrire dans le compte du pouvoir central et que les 2 milliards restants seront ajoutés pour le compte des provinces et des Entités territoriales décentralisées (ETD). En rapport avec la sécurité et l’ordre public, le Premier a réaffirmé la détermination du Gouvernement à mettre en œuvre les recommandations formulées par l’Assemblée nationale dans le cadre de l’Etat de siège en vue de rétablir la paix et d’impulser le développement dans l’est du pays.
Il s’est réservé de s’étendre sur les crédits alloués à la Défense nationale par respect du caractère secret de ce secteur stratégique et de la sécurité, affirmant cependant que ce secteur a connu des accroissements de l’ordre de 22, 62% et de 32, 47%, et que la Défense nationale constitue le 3ème poste de dépenses après respectivement l’éducation et la santé. S’agissant de la réduction du train de vie des institutions, le chef du Gouvernement a rappelé que son équipe avait d’ores et déjà levé cette option.
« Pour le reste, en vertu de l’autorité budgétaire reconnue au Parlement par… la Constitution, le Gouvernement fait pleinement confiance à la clairvoyance des dignes représentants du peuple… pour opérer des choix judicieux à cet effet », a lancé Jean-Michel Sama Lukonde.
Il a également répondu à toutes les autres préoccupations liées à la gratuité de l » »enseignement, aux investissements et aux secteurs productifs, notamment l’agriculture, la pêche et l’élevage ; ainsi qu’à la décentralisation budgétaire.