Violences au Kasaï sous l’ère Kabila: justice réclamée pour les victimes
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Par GKM
Depuis l’avènement du président Félix Antoine TshisekediTshilombo au pouvoir, celui-ci ne cesse de réaffirmer sa ferme volonté de construire un véritable Etat de droit , à travers notamment , la gestion du lourd passé caractérisé par de graves violations des droits de l’homme, pouvant être qualifiées de crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité. Un constat que partage le Bâtonnier de Kananga, Me Dominique Kambala, dans un document.
Me Kambala dit comprendre que Fatshi ait opté pour la justice transitionnelle qui repose sur quatre piliers majeurs, à savoir : la recherche de la vérité, la lutte contre l’impunité, le droit à réparations des victimes et les garanties de non répétition, pour gérer l’héritage dr violations dont il a hérité de l’ancien régime.
Pour lui, la volonté du chef de l’Etat s’est clairement affichée lorsqu’il a instruit le Gouvernement de matérialiser les opportunités de justice transitionnelle, lors de la 43ème réunion du Conseil des ministres.Depuis, alors que tous les partenaires de la République Démocratique du Congo sont mobilisés en vue d’accompagner ce processus, cependant fondamentalement , la SCED note que rien ne semble bouger.
«Le Gouvernement de la République ne dispose pas encore des outils pouvant concrétiser la vision du Chef de l’Etat , en termes, soit de politique publique ou de stratégie nationale en matière de justice transitionnelle, soit de mise place de mécanismes judiciaires efficaces, en l’occurrence des chambres spécialisées mixtes pour juger les crimes internationaux», a fait remarquer Me Kambala.
Bien plus, en l’absence d’une ordonnance répartissant les matières au sein du Gouvernement, il est difficile de connaître qui du ministère des Droits Humains et de la Justice tient le leadership de la mise en œuvre de cette vision, s’interroge-t-il. Ce qui fait que la volonté manifeste du Magistrat Suprême de gérer ce lourd passé est confronté à un sérieux doute.
Pendant ce temps, les nombreuses victimes vieillissent, souffrent et meurent, et d’autres plongent de plus en plus dans le désespoir.
C’est ainsi que la Société Congolaise pour l’Etat de Droit exhorte le président de la République à comprendre que l’Etat de droit ne se construit pas sur les blessures profondes et la négation de l’humanité des victimes ni sur les pleurs et les cris des veufs et des orphelins.