Pendant que le Rwanda et l’Ouganda s’entraccusent sur la base arrière de ces éléments insurrectionnels qui ont attaqué Runyonyi et Chanzu, l’ancien secrétaire général de la CIRGL regrette que ces deux pays voisins ne respectent pas leurs engagements
Par LKT

Après le succès de FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) face aux attaques, dans la nuit du dimanche 07 au lundi 08 novembre 2021, des éléments insurrectionnels du M23 sur les collines de Mbiuza, Chanzu et Runyonyi, dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu, on se préoccupe pour l’heure de savoir les raisons qui ont poussé ces assaillants de prendre d’assaut ces coins de l’Est du pays, objet de l’insécurité récurrente.

Ainsi, l’Etat-major des FARDC n’a pas hésité, dans son communiqué du 8 novembre dernier, de pointer du doigt les éléments du M23 venus du Rwanda qui ont traversé les frontières pour attaquer certaines positions de l’armée régulière congolaise. C’est la réplique des FARDC qui a mis en déroute ces éléments du M23 qui, toujours selon ce communiqué de l’Etat-major, se sont réfugiés dans le parc de Virunga.

Les FARDC, à en croire le même communiqué, sont déterminées à en finir définitivement avec ce mouvement insurrectionnel.
Les attaques des éléments du M23 ont même étonné l’ancien secrétaire général de la CIRGL (Communauté Internationale de la Région des Grands Lacs), le professeur Ntumba Luaba, qui a rappelé que  » Kigali et Kampala nous disaient qu’ils ne permettraient jamais à ces gens-là (rebelle du M23), installés au Rwanda et en Ouganda, de revenir au Congo, qu’ils étaient totalement désarmés « .

Et de regretter,  » et maintenant, lorsqu’on ne nous signale que depuis hier, le M23 attaque de nouveau, que Makenga est-là, je me dis qui les a lâchés ? qui a permis qu’ils reviennent au Congo armés ? Qui les a armés ? ».

De leur côté, les élus locaux, dans le cadre de leur caucus des députés provinciaux élus de Rutshuru, ont félicité et encouragé l’armée congolaise pour avoir mis en déroute ces assaillants du M23. Ils ont ainsi invité la population à collaborer avec l’armée régulière, avant de condamner la recrudescence de l’insécurité et toute sorte de rébellion pour déstabiliser Rutshuru et la province du Nord-Kivu.

Rwanda et Ouganda s’entraccusent

Dans un communiqué de presse d’hier mardi 09 novembre 2021, les Forces de Défense Rwandaises (RDF) démentent leur implication dans l’attaque de plusieurs villages du territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, depuis la nuit du dimanche 07 novembre dernier. Le Rwanda affirme qu’il ne soutient pas les activités de la rébellion du M23 accusée d’avoir mené ces attaques, et renseigne que ces assaillants qui ont attaqué ces villages congolais sont venus de l’Ouganda.  » Il a été rapporté que ce dimanche 07 novembre 2021, un groupe armé soupçonné d’être des rebelles de l’ex-M23 ont traversé la frontière en provenance de l’Ouganda, où ils sont basés et ont attaqué les villages de Chanzu et Runyoni.

L’ex-groupe armé M23 en question n’a pas cherché refuge au Rwanda en 2013. Il est plutôt basé en Ouganda, lieu de provenance de l’attaque et où ses membres se sont retirés « , une précision dans le communiqué des FDR.
Du coté des autorités ougandaises, c’est la même déclaration. Elles disent n’avoir pas armé ni permis les combattants du M23 d’attaquer les collines du territoire de Rutshuru, dans le Nord-Kivu.