A l’approche des fêtes de fin d’année et de nouvel an: la loi sur l’exercice du commerce violée !
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Par Bamporiki Chamira
A moins de deux mois de la fin de l’année 2021, plusieurs familles pensent déjà avec anxiété aux conditions dans lesquelles elles vont passer les festivités de Noël et de Nouvel an. Point n’est besoin de rappeler que ces fêtes sont devenues en République démocratique du Congo comme des institutions sacrées héritées des ancêtres dont le principe de vie reposait sur une idée bien simple, à savoir » vivre intensément une fois l’an « , le reste du temps à venir devant être réservé à l’essentiel !
Or, pour vivre » intensément » le jour de l’an, il faut préalablement accumuler des épargnes pour faire face aux dépenses. Par le temps qui coure, il serait hasardeux de conclure que les Congolais sont prêts à se lancer dans les dépenses pour préparer ces fêtes, étant donné que la loi sur l’exercice du commerce de biens et de services continue à être violée pour » voler » aux ménages leur pouvoir d’achat!
En effet, depuis quelques mois, les prix sur le marché se sont emballés à travers le pays, ne laissant aucune marge de manœuvre aux ménages qui sont obligés de revoir à la baisse leurs projets de dépenses liées aux fêtes de Noël et de nouvel an.
En plus de la hausse vertigineuse de prix à l’approche desdites fêtes, on constate aussi une nette tendance à créer artificiellement la pénurie de denrées par la rétention des stocks par certains importateurs véreux !
Par ailleurs, profitant d’un relâchement coupable observé dans la surveillance des entrepôts, les travailleurs de sociétés importatrices de produits alimentaires de première nécessité soutirent régulièrement des emballages d’origine (des huiles, des farines de blé, des riz, etc.) au point d’influencer négativement les ventes au détail à la population !
Il y a péril en la demeure
Sur le même registre du relâchement coupable dans la surveillance des entrepôts, il importe de signaler aussi l’épineuse question de substitution de produits d’origine qui pose un sérieux problème de qualité mais aussi et surtout de sécurité des consommateurs locaux.
Comme on le voit, l’approche des festivités de fin d’année donne lieu à la violation des lois nationales sur l’exercice du commerce. Que visent les contrevenants, sinon un mécontentement des plus démunis de populations congolaises !
Il y a réellement péril en la demeure face à la situation qui prévaut à l’approche des fêtes de fin d’année et de nouvel an. Il faut donc faire quelque chose ici et maintenant. Car, la fracture sociale s’aggrave.