Par GKM

Un nouveau décès a été confirmé, le 30 octobre dernier, dans l’aire de Santé de Bundji, dans la Zone de santé de Beni, province du Nord-Kivu. Ce qui porte ainsi à 3 le nombre d’aires de santé touchées par l’épidémie du virus Ebola, après celles de Butsili et Ngilinga.
A ce jour, six des huit personnes atteintes par cette maladie sont décédés, soit un taux de létalité de 75%, supérieur au taux de létalité moyen qui est d’environ 50%. Compte tenu que les enfants constituent la moitié des cas confirmés, les autorités sanitaires ont lancé des recherches approfondies sur la chaîne de contamination et d’hospitalisation des enfants.

Tous les enfants touchés par la maladie sont décédés.

Malgré la poursuite des activités d’engagement communautaire, notamment à travers les cellules d’animation communautaire (CAC), une faible adhésion de la population à la vaccination et au suivi des contacts. Au 1er novembre, 22 des 38 patients suspects ont refusé d’être prélevés et 53 contacts n’ont jamais été vus.

Au cours d’une réunion tenue à Kinshasa, ce 1er novembre, le ministre de la Santé a informé les partenaires internationaux que le plan de réponse du Gouvernement a été réduit de 9,4à 8,6 millions de dollars américains.
A Beni, plusieurs partenaires humanitaires travaillent actuellement sur fonds propres et sont en attente de nouveaux financements pour assurer un appui à la réponse.

Afin de réduire les risques de transmission de la maladie dans les formations sanitaires, l’UNICEF a doté les aires de santé de Bundji, Butsili, Kasabinyole, Mukulya, Mabolio et Tamende de matériels pour la prévention et le contrôle du virus.
L’ONG internationale Rescue Committee continue d’appuyer le screening à l’hôpital général de Beni, ainsi que dans les centres de santé de Butsili.

Le mouvement de la Croix-Rouge a également doté sept formations sanitaires, dont deux tenues par des tradipraticiens en produits et matériels de prévention/contrôle. La Croix-Rouge a également réalisé sept EDS et a remis à leurs familles 27 autres corps sécurisés entre 29 octobre au 1er novembre 2021 dans la Zone de santé de Beni, après avoir reçu 34 alertes de décès hospitaliers et communautaires.

Des Doses supplémentaires déployées

40 doses de vaccin pouvant servir jusqu’à 800 personnes sont disponibles dans la Zone de santé de Beni. Des doses supplémentaires sont nécessaires pour permettre la poursuite de la vaccination. L’UNICEF continue d’appuyer les activités d’engagement communautaire à travers les Cellules d’animation communautaires (CAC) dans les Zones de santé de Beni et Mabalako.

Des dialogues communautaires ont été menés auprès des acteurs clés dans les aires de santé de Mabolio et Kanzuli afin de résoudre la réticence liée à la décontamination et à la vaccination. 392 CAC ont remonté plus de 1200 alertes, dont 22 décès du 29 au 31 octobre. Le mouvement de la Croix-Rouge a poursuivi les sensibilisations à travers des visites à domicile dans 13 aires de santé de la Zone de santé de Beni.

Dix radios communautaires appuyés par l’UNICEF, à Beni et à Mabalako, continuent à diffuser des messages sur la prévention contre le virus, la vaccination et la protection contre l’exploitation et les abus sexuels. UNICEF a entamé la construction d’une crèche, d’une capacité d’accueil de sept enfants, à proximité du CTE de Beni pour offrir un espace d’accueil sécurisé aux enfants et aux bébés séparés de leurs parents malades.